10 octobre
Il aura suffit d'une nuit au sommeil
difficile à trouver pour revoir complètement notre copie. Certes,
l'éclairage urbain, la chaleur moite, le tonnerre, les éclairs et
les quelques gouttes de pluie étaient suffisants pour que la nuit
soit d'une blancheur harassante.
En réalité, il y avait autre chose
d'indéfinissable et à force de balayer et de scanner par la pensée
les jours prochains, une certitude d'hier vacilla au profit d'un
projet pour demain. Ainsi, au matin à l'heure du petit déjeuner la
discussion fut mise sur la table, cartes à l'appui.
Selon les renseignements météo,
figurants sur un power point, Ushuya était dans le bon timing mais
la péninsule de Valdes et le centre Chili étaient à contre sens.
Aussi, après analyse fut-il décidé
d'inverser la boucle sud en nous dirigeant vers Buenos Aires,
l'Atlantique et la péninsule de Valdes avant d'atteindre Ushuya
tandis que suivra la remontée vers Bariloche, les grands lacs le
centre Chili et une nouvelle traversée d'ouest en est de l'Argentine
pour atteindre l'Uruguay.
La nouvelle donne étant approuvée,
c'est en début d'après-midi, après 5h de bataille avec le blog et
le wifi, que nous prenons la route en direction des ruines de
Quilmes.
Presque à mi parcours, sauf nouveau
changement, le compteur du Land affiche 25000 km parcourus, tandis
que l'ordinateur fait état de plus de 8000 photos et de 172 vidéos.
Le site de Quilmes
Aux alentours de l'an 1000, les indiens
Quilmes bâtissent leur ville dans une sorte d'amphithéâtre
naturel, partant de la vallée et montant dans la colline. Ils y
cultivent le maïs et pratiquent l'élevage des lamas.
Haut lieu de résistance indienne
contre les espagnols pendant 130 ans, la ville tombe en 1666 et les
Quilmes sont déportés à 1000 km de là pour bâtir la ville de
Buenos Aires.
Nous abandonnons provisoirement la RN40 pour rejoindre Amaicha del Valle, dernier village d'indigènes d'Argentine......
Faute de boutique pour nous ravitailler
nous poursuivons notre route en direction de Tafi del Valle.
Village à 2000 m d'altitude dont le nom
Tafi découle de l'indien « entrée splendide ». C'est
effectivement une transition entre les sèches vallées Calchaquies
et les plaines verdoyantes de Tucuman.
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