Vendredi 24 mai.
Après une nuit hôtel restaurant chez
« el jardin aleman » à Capiatà (nous ne sommes pas
rancuniers, la preuve), c'est le départ pour le Chaco qui s’étend
entre le fleuve Paraguay et la Bolivie.
Historiquement, la guerre du Chaco
1932-1935 qui opposa le Paraguay à la Bolivie, a eu le même
corolaire que nos guerres du début du 20 ème siècle en ce sens
qu'elle a doté chaque village d'un monument aux morts et aux héros
(¼ des combattants engagés tués).
Géographiquement, il s'agit d'une zone
peu peuplée dédiée toute entière à l'élevage extensif. De fait,
elle est parcourue par les troupeaux et les gauchos comme à la plus
belle époque du Far West.
Dans sa partie basse, le Chaco est constitué de plaines semi-inondées largement occupées par une forêt primaire de palmiers. C'est le lieu privilégié pour le pâturage du bétail.
Le ruban d'asphalte qui traverse la
région est rectiligne et interminable et est dénommée la
Transchaco, étonnant n'est-il pas. Autant regarder le paysage quand
il n'y a pas de nid d'autruche à éviter.
Blumental, Tiegue, Randau, Fernheim,
Neuland, Schonhorse, … Non, ce n'est pas parce que nous avons pris
un coup de soleil (enfin), mais tous ces noms sont les toponymes du
Chaco central.
Willkommen dans un bout de Paraguay
colonisé et développé par des Mennonites, secte protestante
anabaptiste parlant le « Platt Deutsch » (dialecte bas
allemand).
Si les palmiers ont disparus au profit
des épineux en tous genres, cela n'a pas empéché le bétail de
prospérer d'autant qu'il est parfois renforcé par des caprins,
grands consommateurs d'épines.