jeudi 10 octobre 2013

Quebrada de los Conchas

9 octobre

Les noms sur la carte étaient alléchants, voire évocateurs. Aussi, prenions-nous la route 68 pour aller nous en rendre compte. Peut-être parce que nous sommes arrivés à saturation du fait de la succession et de la multiplicité des paysages, les  spots photo ne nous ont pas semblé exceptionnels.

Une chaleur accablante (34° Celsius sous abri), un vent chaud et fort soulevant la poussière, une luminosité déplorable, tout était réuni pour gâcher la fête.






Mais nous étions partis alors autant en profiter.


Los Castillos


Las Vantanas




El Obelisco




Amfiteatro

La garganta del diablo


El Sapo











mercredi 9 octobre 2013

De l'oasis Cachi à l'oasis Cafayate, entre déserts et quebradas.

7 octobre,

Après une bonne nuit de repos nous repartons en direction de Cachi.
Cachi, c'est le retour vers une vie humaine ! Des maisons blanches ici et là, des jardins verdoyants et des prés font de Cachi une oasis de vie.





Village accueillant, niché à pied du Nevada Cachi à 2280 m d'altitude, Cachi est construite dans une vallée autrefois peuplée par les indiens de culture quechua que l'on appelle les Calchaquis en référence à Don Juan de Calchaqui, (du même nom que le Rio), un cacique qui domina la région au XVIe siècle.

Après avoir fait le plein de carburant, nous reprenons la Ruta 40 et ses chaos, sa poussière et sa tôle ondulée.



La Ruta 40 est une des routes mythiques du continent Américain. Celle-ci traverse l'Argentine du Nord au Sud le long de la Cordillère et fait quelques 5000 km. 
Pour ceux qui veulent en savoir plus : 

http://fr.wikipedia.org/wiki/Route_nationale_40_%28Argentine%29

En ce qui nous concerne, nous avons fait la partie la plus difficile et la plus spectaculaire, à savoir l'Abra del Acay avec son col à près de 5000 m d'altitude, qui nous a amenés à Cachi.

Après une cinquantaine de km de piste nous faisons une halte déjeuner au village de Molinos.
C'est avec bonheur que nous avons trouvé une oasis de fraîcheur et de verdure, avec ses maisons blanches ou en pisé, ses rues pavées et propres et sa place ombragée où nous avons dégusté un sandwich local délicieux.






















L'église de San Pedro, classée Monument historique est superbe avec sa charpente en bois de cactus.




Un insolite chemin de croix tissé en laine d'alpaca pare ses murs



En face, l'Hacienda, splendide maison coloniale, du dernier gouverneur de Salta, Nicolas Severo de Isasmendi y Echalar (1753-1837), dont le corps repose dans l'église. Classée Monument historique, c'est aujourd'hui un hôtel de charme luxueux








Après cette pause, nous poursuivons notre chemin et traversons à nouveau les Vallées Calchaquies.



Nom générique (souvent au pluriel car le Rio Calchaqui traverse plusieurs vallées très diffférentes) donnée à la piste allant de Salta à Cafayate en passant par Cachi, Molinos et Angastaco.
Ces vallées étaient autrefois le lieu de passage obligé entre le Chili et le Pérou. Les indiens calchaqui qui vivaient dans la région bien avant les incas, étaient réputés pour avoir vaillamment résisté aux colons espagnols. Aujourd'hui, les indiens cultivent le poivron et l'ail. C'est une des régions les plus pauvres d'Argentine.

Après Angastaco, nous traversons une série de quebradas, dont celle de Sijar, Flechas ou encore el Estanque, formidables et si différentes le long du Rio Calchaqui.




Les formations rocheuses pareilles à d'énormes flèches sorties de terre, sont appelées Las Flechas.







C'est vers 15h que nous abordons la nouvelle oasis Cafayate et ses vignes. Nous repérons rapidement un camping proche du centre ville où nous pouvons laisser la Land en toute sécurité.

Nous nous lançons ensuite à la découverte de Cafayate.




Ce jour là, c'est la fête de la Virgen del Rosario.






8 octobre;

La matinée est consacrée à la remise en état du Land et au lavage du matériel, caisses et à l'aération du couchage.

Cafayate, est entourée de magnifiques vignobles. Adossée aux contreforts de la cordillère à 1660 m d'altitude, la ville est un heureux mariage de la nature et de la culture. L'homme a réussi à faire pousser des vignes et à produire de très bons vins sur des terres qui a priori, semblaient davantage destinées à l'élevage.







Le cépage le plus fameux et le plus savoureux est le malbec, (cépage de la région de Cahors), implanté en Argentine en 1868 par l'agronome français Michel Pouguet. C'est à Cafayate que l'on produit les meilleurs vins blancs et rouges du pays.

Cafayate c'est aussi le début du royaume des Gauchos, mercenaires du travail à la ferme.
A l'origine, les gaucho (de  guacho, orphelin), sont des métis hispano-indiens, rejetés par la société. Avec leurs bombachas (pantalons bouffants), leur large ceinture, leur boladero (lasso) et leur facon (couteau), ces gardiens de bétails régnaient sur les vastes étendues de la Pampa. Avec leur esprit d'indépendance, ils étaient des révolutionnaires nés.
Aujourd'hui les vrais gaucho ont disparu, il ne reste plus que les paisanos, des gardiens de troupeaux appointés. 







A quoi servent les ailes dont sont équipés les montures ?

Ce sont des peaux (cuir) tendues destinées à protéger flancs des chevaux et jambes des cavaliers des épineux redoutables dans ces contrées.