jeudi 9 janvier 2014

Direction l'Atlantique



8 janvier

Le soleil a fait son retour et nous retournons vers Montevideo centre.

Cette fois-ci, nous empruntons l'autoroute et sortons avant la rade pour aller visiter El Cerro, la colline surmontée de la forteresse que l'on retrouve sur l'emblème national.












Puis nous rejoignons une nouvelle fois le port sans encombre.







Le bus à impériale de 11h que nous comptions prendre s'avère bondé et pour ne pas jouer les sardines nous décidons d'anticiper le repas et de prendre celui de 14h.

Malheureusement pour nous, celui-ci est également plein, aussi décidons-nous de poursuivre directement en direction de l'océan et de Punta del Este.

C'est en effet à partir de cette ville qu'est tracée la ligne de démarcation fictive entre l'Atlantique et le Rio de la Plata.

La sortie de Montevideo s'effectue sans aucun problème ...



Siège MERCOSUR


A peine plus grand que notre hôtel à roulettes



... et la circulation est fluide.

Après avoir parcouru environ 120km, nous atteignons Maldonado et Punta del Este.

A notre surprise, nous trouvons une ville similaire à la celle de la Costa Brava, où riches propriétés,  hôtels et immeubles de luxe occupent le sol jusqu'à la route qui sépare dunes et océan de la ville.
Il est vrai qu'à partir de là l'eau est enfin bleue et les plages grouillent de monde. 

Les plaques d'immatriculation montrent que les Argentins apprécient l'endroit en grand nombre.













Après nous être extirpés de cette folie touristique et estivale, nous trouvons un bivouac hors zone urbanisée, une trentaine de km plus loin.

Montevideo


A notre arrivée vers 11h, nous sommes frappés par le calme et le peu de circulation.
Certes, le 6 janvier est un jour férié, mais nous sommes quand même dans une capitale forte d'environ 1 million et demi d'habitants.

A quelques hectomètres de l'hyper centre, le quartier historique, nous trouvons très facilement à nous arrêter ou à nous garer pour faire les premières photos.


Palais Législatif

Tour des communications

Face opposée







Après le repas, au cours duquel nous découvrons que nous avons une heure de retard (nouveau décalage horaire), nous rejoignons le centre historique et la vieille ville.

A l'émerveillement s'ajoutent de nombreuses interrogations car la circulation est toujours quasi inexistante et les rues piétonnes, bien qu'ombragées, quasi désertes.





























C'est épuisés et déshydratés que nous rejoignons le Land vers 19h et nous dirigeons vers un lieu de bivouac aperçu en arrivant sur la capitale.



7 janvier

La nuit est calme et sereine jusqu'à 4h30 du matin où l'orage éclate.

C'est vers 8h30, sous la pluie, que nous traversons la ville sur plus de 18 km pour rejoindre le quartier du port.

La vie laborieuse a repris ses droits mais toujours aucun embouteillage, aucun coup de klaxon et une circulation étonnamment fluide. D'ailleurs il nous sera aisé de trouver un stationnement gratuit en plein centre historique.
Cette situation est d'autant plus étonnante que  la capitale ne dispose ni de train, ni de métro ni de tramway, ni même de trolleybus.

La pluie persistant, nous décidons de reporter la visite en bus à impériale et c'est à pieds que nous reprenons nos pérégrinations.








Bronze, coquillages, cornes, corde ... dans l'entrée de la Présidence.









Parillas mercado du port


convivial mais chaud...


Bon appétit

Entrée du port et douane




Dans l'après-midi, nous parcourons une trentaine de km sur le littoral sans le moindre encombre ; une corniche Kennedy de dimanche matin à 8h à Marseille.










Notre impression est que Montevideo offre la meilleure qualité de vie de toutes les villes d'Amérique du Sud parcourues.
Ses nombreux parcs, sa rade, ses plages, son ensoleillement, ajoutés à une architecture et une politique culturelle de qualité (de nombreux musées gratuits), en sont sûrement les principales raisons.
Faible circulation, absence de pollution, courtoisie et convivialité, en sont d'autres.
En gros, Montevideo c'est les charmes de Paris, l'ensoleillement de Marseille et la quiétude d'une petite ville de province française.
Si l'on ajoute à cela que la ville est considérée comme la plus sûre d'Amérique Latine et que les îlots de misère sont en voie de disparition, vous obtenez presque la ville idéale.

Quel est le secret ?

Je pense en fait, que tout est une question de proportion. Ainsi, Montevideo c'est 2 fois la superficie de Marseille et plus de 4 fois celle de Paris.
Si l'on se réfère à la population, la densité au km2 est 10 fois inférieure à celle de notre capitale qui supporte de surcroit l'étreinte de la grande couronne.

Donc tout est relatif et le bonheur surement ailleurs que dans la loi SRU qui vise à densifier encore et toujours.