samedi 23 novembre 2013

Puerto Natales et le PN Torres del Paine

21 novembre

C'est sous la pluie que s'effectue le trajet Punta Arenas-Puerto Natales.

Puerto Natales se situe dans la région de Magallanes et de l'Antarctique chilien et plus précisément dans la province de Ultima Esperanza, nom qui en dit long ...
C'est aussi un port situé sur le canal Señoret et le fjord Última Esperanza, relié à l'océan Pacifique par le golfe Almirante Montt.
Peuplée originellement par les Amérindiens Alakalufs et Tehuelches, cette région fut découverte en 1557 par le navigateur Juan Fernandez Ladrillero 
Des immigrants allemands et anglais aux XVIIIe et XIXe siècles ont développé des estancias. Puerto Natales fut officiellement fondée en 1911.  
La ville est célèbre pour son site du mydolon. Dans une caverne non loin de la ville, on y a découvert les restes de la présence du mylodon (milodón en espagnol), très ancien mammifère herbivore de 3 mètres de haut, apparenté aux paresseux actuels.

Vers 12h30 nous nous présentons à l'accueil du camping Josmar 2. Le Land installé, nous rejoignons la salle à manger pour déguster deux énormes filets de saumon. Il faut dire qu'ici aussi, les prises sont de taille.



Repus, nous partons à la découverte de la ville, à la recherche de distributeurs et à la pêche aux renseignements sur le parc national Torres del Paine et les environs.













La fin d'après midi est consacrée à la rédaction du blog, à la réponse aux mails et à une discussion avec de jeunes français venus faire le circuit W du parc (4 jours de marche, 80-90 km dont une partie sur glacier).



22 et 23 novembre

C'est après une douche bouillante que nous prenons la direction du parc national.

Après 60km de route bétonnée nous retrouvons l'habituel ripio.

Le parc national est une réserve de la biosphère et s'étend sur 227 000 hectares. Son principal attrait est la cordillère Paine, système montagneux indépendant de la cordillère des Andes, formé de roches sédimentaires dans sa partie haute posées sur une base granitique.

Les trois colonnes majeures appelées « torres », ont donné le nom au parc.






C'est un lieu de prédilection pour le trekking et l'organisation du parc est assez exclusive.

Si la nature offre de magnifiques paysages et une faune abondante, ...

Lac Sarmiento

Pas encore sevré

mais déjà véloce

Laguna Amarga, PH de 9.1, cycle de l'eau limité géographiquement

Le Guanaco veille

Massif Azul et lac Nordernskjöld

Salto Grande Lago Pehoé


Lago Pehoé



Salto Chico Rio Paine

Rio Paine

Glacier Grey

Glacier Grey

Massif Paine vu du Sud



... il est à déplorer que l'organisation soit seulement une pompe à fric.

Le prix de l'entrée pour les étrangers est 4,5 fois supérieur à celui pour les chiliens, alors que les étrangers représentent 85% des visiteurs. De plus, à l'intérieur tout est payant et à prix élevé (camping, bateau, etc....).

Le cadre enchanteresque ne suffit pas à faire avaler la pilule, d'autant que l'on bénéficie vraiment d'un service minimum (seulement sanitaires et douches sur les aires de camping, panneaux d'indication insuffisants ou inexploitables faute de durée et de kilométrages des circuits, insuffisance des stationnements ou de zones d'arrêts pour réaliser des photographies en toute sécurité).

Après 36 heures passées dans le parc, nous reprenons la direction de Puerto Natales. 

Faute d'indications et d'informations, la sortie sud fermée, nous a contraints à faire un aller-retour de presque 200 km sur du ripio, ajoutés au 35 km faits en détours inutiles la veille pour trouver sur un lieu de bivouac "free".

Espérons pour les Chiliens qu'ils ne soient pas en train de tuer la poule aux oeufs d'or même s'il parait difficile de renoncer après un si long voyage.


jeudi 21 novembre 2013

Punta Arenas

20 novembre, suite

C'est donc vêtus comme en hiver que nous prenons la route littorale pour rejoindre la ville.

Bien nous en a pris car dès l'entrée dans les faubourgs, nous apercevons de vieux gréements qui nous attirent comme un aimant.

Dix minutes plus tard nous sommes garés devant l'entrée d'un musée atypique, le musée Nao Victoria, qui propose la visite de la réplique de coques de noix historiques.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Musée_Nao_Victoria

Ainsi nous visiterons successivement la réplique du Carrack "Nao Victoria", navire faisant partie de la flotte de Magellan, lorsque celui-ci découvrit le détroit,







la réplique de la goélette "Ancud", navire chilien qui prit possession du détroit de Magellan en 1843,





la réplique du James Caird, baleinière dans laquelle Ernest Shackleton et 5 hommes effectuèrent une traversée de 1500 km, de l'Isla Elefante au Sud du Cap Horn à la Géorgie du Sud pendant l'hiver 1916,




et enfin le HMS Beagle (en construction), navire de type cherockee qui prit part à 3 expéditions dont celle qui amena Darwin en Terre Australe de 1831 à 1836.





Ces navires, construits à l'identique selon les plans de l'époque, sont en bois d'arbre et laissent rêveur.
On s'imagine mal en mer sur ces esquifs, même avec un équipage entrainé et malgré la présence des représentants de l'Eglise maîtres ès évangélisation capables de prier pour le salut des âmes et du navire.

Un peu plus tard, garés sur le front de mer











nous rejoignons le centre pour y déjeuner. En cherchant notre point de chute, nous remarquons que croates et autres populations balkaniques sont très présents.




Ce qui se confirmera à l'occasion de la visite du cimetière de la ville.

Avec une entrée monumentale, des ifs taillés comme à Eyguières, des caveaux familiaux ou corporatifs démesurés, ce cimetière a un certain cachet.

Dommage que ses résidents ne puissent pas en profiter (oups ! pardon !)








Le reste de la visite nous permet de capturer l'image de quelques beaux édifices, comme le musée Magellan,











avant de rejoindre un cyber pour l'exercice du blog puis un café pour y déguster une boisson chaude réconfortante.

Cette halte imprévue à Punta Arenas ne nous laisse qu'un seul regret, celui de  ne pas avoir pu profiter pleinement de ses plages et de son littoral aménagé par beau temps.