dimanche 4 août 2013

La cordillère blanche : Chavin


4 août : Abolition des privilèges.

Après une nuit de repos à quelques km de Conococha, nous reprenons l'ascension jusqu'à Chavin de Huantar.






La route est bonne jusqu'au tunnel de Chavin, puis se dégrade sérieusement jusqu'au site, soit une bonne trentaine de km de piste.

La civilisation de Chavin est la plus ancienne civilisation pré inca du continent américain. Les archéologues pensent que la civilisation de Chavin est à la base de toutes les sociétés qui ont suivi. Le site est classé patrimoine mondial par l'UNESCO.






















Nous décidons de partir sur Huaraz afin de trouver une connexion Internet, n'ayant rien trouvé sur le village de Chavin.

Vitriol !


31 juillet

Nous voilà à Nasca. La température est agréable mais le soleil est absent à cause d'entrées maritimes. La consultation du routard confirme que ce phénomène est fréquent et que le soleil ne parvient souvent à percer qu'après 10h00.

Aujourd'hui il est en retard car il est presque 13h00. Qu'importe ! Nous trouvons une table dans un restaurant pour déjeuner.
Pendant le repas, le soleil apparaît enfin. Il est près de 14h30 quand nous nous mettons en quête d'un hôtel.
Nous trouvons la perle rare assez rapidement. Un hôtel, avec un certain standing, un toit fini, du wifi, de l'eau chaude et un ascenseur …
Cela tombe bien car la salle à manger est au cinquième comme à Puno mais là bas, nous étions confrontés à l'altitude et les marches étaient tuantes au réveil.

1er août :

Le soleil n'a pas encore gagné sa place et nous prenons la panaméricaine sud en direction du nord. Ce sera pour nous l'occasion de voir un peu de ces géoglyphes qui font la réputation de Nasca.


Du haut d'un mirador, nous observons un arbre, une main et quelques lignes non identifiées. Les nombreuses photos et les reportages vus ont démystifié le lieu. Pas d'enthousiasme démesuré donc.
Nous reprenons la route sous le soleil. Etonnant mais ça marche.





La panaméricaine est un long ruban d'asphalte qui traverse de façon souvent rectiligne la frange littorale du Pérou.

Occupée pour l'essentiel par des étendues de sables, elle est devenue le terrain de jeu du Dakar.







Heureusement, la moindre goutte d'eau permet à l'agriculture de créer de véritable oasis.
Tout s'y cultive y compris la vigne, le maïs ou la canne à sucre et l'immensité des ombrières atteste d'autres cultures plus délicates; tout s'y élève de façon intensive bovins, volailles dans des enclos ou des batteries représentants plusieurs hectares.

L'urbanisation est à pleurer, sans goût ni intelligence. L'espace est mité de toute part. Les clapiers sont regroupés derrière des murs de clôture interminables surmontés de guérites ou de miradors.
Chaque mur, quelque soit ce qu'il protège ou dissimule, a son lot de mirador même s'il s'agit d'un bout de désert ou d'un champ de maïs.

Pire, le désert de part et d'autre de l'axe est une véritable décharge à ciel ouvert. Une sorte d'Entressen avant travaux, avec des plastiques de partout, des gravats et des déchets.
Dans ce pays qui doit compter une densité au km2 hors norme pour le nombre de panneaux prônant la protection de l'environnement, il faut avouer que c'est râpé. Peuple réfractaire, propagande inadaptée, pseudo volonté, luxe occidental refusé ?  Quelles qu'en soient les raisons, le résultat est navrant.

L'arrivée en fin d'après midi sur Pisco ne nous rassure pas. Certes la ville a souffert d'un tremblement de terre il y a plus de 5 ans mais cela ne justifie pas les immondices entassés ça et là. Seul point positif, nous rencontrons le Pacifique.




2 août :

La brume interdisant de profiter de l'océan, nous nous mettons en route pour rejoindre Lima. La visibilité et la luminosité sont mauvaises et les déserts traversés n'offrent que l'étalage de détritus en tout genre.

Vers 9 h00 nous nous arrêtons pour nous occuper du land avant que le soleil ne perce. Le travail est important tant les resserrages de boulonnerie sont nombreux. Ce n'est que vers 13h00 que nous reprenons la route mais le soleil n'ayant pas percé, les photos sont reportées sine die.

C'est à 21 km au sud de Lima que nous trouvons un gite pour la nuit, au Touring y automovil club du Pérou. Malheureusement pour nous, l'hiver nous interdit de profiter de 2 piscines et des 3 restaurants mais nous bénéficions néanmoins d'un cadre enchanteur, sécurisé, propre et d'un bungalow avec cuisine, sanitaires et SdB pour une cinquantaine de soles.

3 août :

La nuit a été excellente et nous nous préparons à affronter la traversée de Lima. Faire plus de 40 km du sud au nord dans cette agglomération ne nous enchante guère car il va falloir gérer la topographie, la signalétique, l'éventuelle signalisation et la conduite des péruviens.
C'est parti. Objectif changer le moins possible de file et essayer de faire abstraction des klaxons. Priorité à tout ce qui se passe devant le capot. Pour le reste, advienne que pourra.

Lima traversée plus facilement que prévu, nous poursuivons notre route vers le Nord. Devant le peu d'intérêt touristique du littoral, nous bifurquons vers la Cordillère Blanche afin de visiter le site de Chavin de Huantar. En montant nous retrouvons le soleil et malgré l'altitude il fait même chaud.




A la tombée de la nuit, nous trouvons un bivouac calme et à la température estivale. Une bonne nuit en perspective.