samedi 22 février 2014

Parque de Jalapao : le jeu en vaut-il la chandelle ?



Dans le cadre du nouvel itinéraire à travers les états de Goias et de Tocantins, nous nous orientons vers le parc de Jalapao dont Dennis, le cousin généalogique nous a parlé.

Les recherches réalisées sur google nous ont convaincus d'y faire un tour.

Je vous invite d'ailleurs à taper le nom du parc dans votre moteur de recherches préféré et de choisir la rubrique images. Vous m'en direz des nouvelles.

Au travers des photo proposées, c'est tantôt l'Australie, tantôt l'Afrique , tantôt la Corse avec la Ristonica et la forêt d'Aiton.



Du coup, après deux jours de liaison supplémentaires nous voilà à Palmas prêts à aller découvrir le parc.

Nous sommes le 20 février et il est 14h lorsque nous prenons la route de Aparecida do Rio Negro.

Après 115 km de route, nous atteignons Novo Acordo et c'est le début de la piste.

Les premiers km n'offrent pas de réel intérêt si ce n'est de se remettre dans le bain pour les pistes amazoniennes futures.


Vers 19h00, compte tenu de la nébulosité et du fait que nous avoisinons les 10° sud, l'obscurité tombe vite

Nous trouvons in extremis un bivouac alors que les dernières lueurs du jour disparaissent.




21 février,

Au matin, durant le petit déjeuner nous avons plaisir à être agressés par des nuées de moucherons microscopiques et voraces. Aussi, replions nous le camp dare-dare et nous voilà de nouveau sur la piste en direction de Sao Felix do Tocantins.






Au bout de quelques km, un panneau indicateur annonce la cascade de Jalapinha à 4km. Nous nous engageons sur la piste sablonneuse et atteignons le Rio Negro, mais pas de cascade.... seul un rapide agite les eaux.




Déçus, nous faisons demi-tour et tentons de trouver la cascade, ce qui sera fait quelques minutes plus tard.





Rien de bien extraordinaire là non plus si ce n'est un terrain de jeux de qualité pour les adeptes de rafting (parcours niveaux II et III)


Après avoir repris la route, la halte suivante nous conduit à Ferveduro do Alecrim.

Intrigués, ignorant tout de ce phénomène géologique, nous nous approchons du puits. Un anneau circulaire encercle un sol blanc. La présence de poissons montre que l'eau n'est pas polluée et d'ailleurs, l'usage de crème solaire est prohibée dans le secteur.

Désireux de comprendre, je me hasarde sur l'échelle pour entrer dans l'eau. La température est agréable et le sol de sable blanc n'est maculé que par la décomposition des végétaux environnants.

Après quelques pas, me voilà à l'anneau que je sonde avec le pied pour voir s'il s'agit d'une margelle béton ou en pierre. En fait, il n'en et rien. L'anneau n'est qu'un dépôt  de végétaux décomposés.

Au contact du pied, ils se remettent en suspension et il faudra attendre quelques instants pour que l'anneau se reforme après décantation.



Pourquoi l'intérieur de l'anneau est-il blanc immaculé, alors que le sable présente les mêmes caractéristiques qu'en périphérie ?

Il est probable, voire certain que les gaz qui remontent du sous sol empêchent toute décantation au centre.

Curieusement, le sable du fond de la cuvette n'est pas très porteur et quelques secondes d'immobilisme suffisent pour se retrouver ensablé jusqu'aux chevilles.

Peu enclin à mesurer l'enlisement et ses limites, je m'extirpe promptement du creuset pour rejoindre l'échelle












Après avoir repris la piste nous rencontrons 3 ou 4 panneaux annonçant d'autres ferveduro mais nous n'en faisons pas cas. Il est un peu plus de 13h lorsque nous atteignons Mateiros après avoir bouclé 250km de piste.


Le déjeuner pris à Mateiros, nous nous mettons en quête d'informations pour trouver les dunes vues sur Internet ainsi que la cascade da Velha.

Bredouilles faute d'agence ou point information, nous reprenons la piste en direction de l'ouest. 32km plus loin, nous trouvons l'embranchement qui permet de rejoindre les dunes.













C'est après avoir parcouru 70km de piste défoncée que nous trouvons le carrefour qui ouvre la voie vers la cascade, distante de 30km. Malheureusement nous ne sommes pas dans les clous, car un panneau stipule que les visites ne peuvent s'opérer qu'avec un guide et en tout état de cause, avant 18h00.

Hors jeu, le camping étant interdit, nous poursuivons jusqu'à Ponte Alta do Tocantins, que nous atteignons la nuit.

Après avoir trouvé une pousada, nous partons dîner.


Au bilan, le parc de Jalapao c'est au minimum 450km de piste et 300km de route pour en faire le tour.

Faute d'informations, il semble préférable de trouver un tour operator ou une agence pour y aller et profiter pleinement des paysages, des cascades, des fervedouro et des rio propices, selon le cas, à la pêche, aux baignades ou au rafting.








Pour nous, un vrai galop d'essai avant les pistes amazoniennes et une certaine déception faute d'avoir pu préparer efficacement ce séjour de presque 3jours.

mercredi 19 février 2014

Etapes de Liaison.

Voilà 2 jours que nous roulons sous la pluie et rien de folichon à voir.

17 février.
Nous pensons avoir trouvé le bivouac idéal mais il est encore un peu tôt. De fait, l'obscurité tarde à nous envelopper.
J'entreprends une amorce de camouflage avec quelques branchages quand déboule une voiture de la police militaire.
Nous allons à la rencontre des trouble-fêtes malgré le fait qu'ils aient déjà l'arme à la main.
Selon eux, la dangerosité exige que nous allions ailleurs.
Bien que ne ressentant pas l'insécurité évoquée, nous plions bagage, à contre coeur, et rejoignons la prochaine station service comme conseillé par les policiers.

Les alertes successives et répétées que nous recevons (policiers, passants, cousin et connaissances de rencontre) ne laissent que peu de place aux doutes... il y a un problème d'insécurité. Dommage...

A priori, le danger est grand et il nous est conseillé officieusement de griller les feux la nuit voire de ne pas trop ralentir face aux ralentisseurs qui sont des endroits propices aux agressions.
Certaines villes ont amélioré la situation en mettant les feux tricolores à l'orange clignotant (sic)
Difficile de trouver la bonne solution pour vivre en paix à moins de se promener nu comme un ver, de jour, dans des zones fréquentées et avec forte présence policière.
Avis aux amateurs, nous n'avons pas essayé.

La nuit est plutôt calme malgré la proximité de la route et seule la pluie sur le land est parfois génante.

18 Février.
Rien de nouveau. Pluies et brumes obturent les éventuels points de vues aussi nous avalons les kms.
Le contournement de Brasilia s'effectue dans de bonnes conditions jusqu'à ce que nous buttions sur un route barrée pour cause d'éboulement.

L’échappatoire de droite est également barrée par la police ce qui nous contraint à tenter une sortie vers l'ouest.

Le déluge et la langue compromettent la chasse aux renseignements, la signalisation est inexistante, la carte manque de précisions et nous d'idées.

L'analyse des écrans de gps fait naître un espoir matérialisé par un hypothétique chemin.
La difficulté sera d'en trouver le départ compte tenu des travaux, des terre-pleins centraux et autres embûches.
Détrempé mais porteur, il nous permettra de poursuivre notre route alors que nous nous voyions condamnés à attendre ou à envisager un contournement long de plus de 200 kms.
Fourbus, nous atteignons Padre Bernardo où nous trouvons un hôtel pour passer la nuit.

lundi 17 février 2014

Ouro Preto-Mariana


16 février


C'est sous un ciel de traîne que nous prenons la route pour rejoindre Ouro Preto.

Bientôt nous rencontrons des panonceaux qui rappellent que nous sommes sur l'ancienne route royale, la route de l'or entre Diamantina-Paraty, puis Diamantina-Rio de Janeiro.








Nous découvrons également l’existence d'un mouvement révolutionnaire d'importance mené par un dentiste militaire au 18eme siècle, appelé Tiradentes (arracheur de dents)

fr.m.wikipedia.org/wiki/Joaquim_José_da_Silva_Xavier



En suivant cette route nous débouchons sur Ouro Branco et trouvons la première église baroque





Un peu plus tard, nous arrivons à Ouro Preto dan son écran de verdure en fond de vallée.

Classée au patrimoine mondial de l'humanité, la ville compte au moins 13 églises remarquables, quelques chapelles et une architecture coloniale préservée et entretenue.

whc.unesco.org/fr/list/124




































Capitale de l'état du Minas Gerais à moins qu'il ne s'agisse de Mariana (conflit sur Google selon les sources), la ville a perdu son rang, puisque aujourd'hui, c'est Belo Horizonte, 3eme ville du Brésil, (après Sao Paulo 1 et Rio de Janeiro 2) qui en est la capitale avec une population similaire à celle de Paris et sa grande couronne.

Si l'or permit à Mariana de rivaliser avec Ouro Preto, le cadre naturel de la ville procure un écrin de moindre qualité par rapport à la précédente. Néanmoins, cette cité, également inscrite au patrimoine de l'humanité, mérite le détour, d'autant qu'elle n'est située qu'à 14 km de sa rivale.



























Après une collation nous reprenons la route vers 17h avec la ferme intention d'éviter l'agglomération de Belo Horizonte. Malgré un contournement par l'est à plus de 70km du centre, nous paierons notre écot en affrontant les bouchons sur une dizaine de km avant de pouvoir nous échapper vers le nord ouest.


C'est à proximité de l'aéroport international de conurbation que nous passerons la nuit.