mercredi 31 juillet 2013

Changement de Cap

Lundi 29 juillet.

Après avoir fait nos adieux  à Carmen hier soir, nous prenons la route pour rejoindre le nord du Pérou.

L'idée initiale est de passer par l'intérieur et la cordillère ou plutôt les cordillères pour monter vers le nord et de redescendre par la côte pacifique. Jusqu'à Abancay, tout roule.




A la sortie de la ville, il est l'heure d'attaquer la sinueuse route qui mène vers Ayacucho en passant par Andahuylas.

Tout commence par un chantier conséquent qui vise à élargir la chaussée pour permettre une circulation sécurisée en double sens.

Les quelques paysages de montagne intéressants sont aperçus entre les nuages de poussières et le ballet des engins de terrassement. Ce spectacle s'étire sur 70 km environ.



































Au milieu de nulle part, une alternative s'offre à nous. Monter ou descendre ? L'absence de signalisation, de quidam, ou d'habitation nous incite à nous rapprocher encore plus de nos GPS.
L'un affirme que nous sommes au milieu du néant tandis que l'autre prétend que nous sommes à la croisée des chemins mais que, l'un comme l'autre, permettront de rejoindre Andahuaylas.

La présence d'un nom de localité Huancarama et d'un lac laguna Pacucha nous amène à choisir l'option nord, on monte.



Les engins de terrassement sont moins présents mais le chemin est en train d'être élargi par endroit.
Entre les tronçons en travaux, la piste est plus meurtrière que ce que nous avons connu en Amazonie.

Une horreur pour la mécanique et nos squelettes. Quatre vingt km d'enfer que nous parvenons à boucler en 4 heures et donc à la nuit.

L'asphalte retrouvé  à la sortie d'Andahuaylas, nous incite à poursuivre et nous atteignons rapidement des hauteurs voisines et supérieures à 4000 m.

Malgré la fatigue, le froid nous incite à pousser plus loin. La descente s'amorce, la pente s'inverse, nous recommençons à descendre et ainsi nous parcourons une quarantaine de km avant d'atteindre une altitude raisonnable après avoir passé Chincheros et retrouvé une zone de grand travaux.


La nuit est calme et au matin nous reprenons la route vers Ayacucho.

Après une quinzaine de km dans la poussière et les travaux, nous buttons sur un taxi arrêté. La personne en charge de la circulation vient nous voir et nous averti qu'il va y avoir des tirs de mines et que la circulation ne pourra pas reprendre avant midi.
Stoïque, je coupe le moteur. Le bruit des brise roches laisse supposer que le tir n'est pas imminent. Allant plus avant dans la réflexion, j'imagine un raté pyrotechnique, un éboulement excessif ou au contraire insuffisant, une sécurisation de la zone avant dégagement etc....

Je remets le moteur en route et fais demi tour vers Chincheros espérant trouver du wifi pour patienter. Rien. Nous poursuivons vers la grande "Andahuaylas", pas mieux.

Nous capitulons face à ces déserts andins qui nous promènent entre 2500 et 4500m d'altitude, qui nous secouent comme un prunier, qui nous offrent l'ignorance de ce que sera le prochain km.







C'est ainsi que nous nous engageons dans un nouvel enfer, univers de désolation et de solitude.
La beauté des paysages, les troupeaux d'alpagas et les vigognes au dessus de 4000m sont nos lots de consolation alors que nous nous dirigeons résolument vers l'ouest, le pacifique et Nasca.











Nous abandonnons au moins pour l'instant les hauteurs et le froid pour des horizons que nous espérons plus cléments et moins hostiles.


lundi 29 juillet 2013

Machu Picchu, enfin !


Notre problématique pour la visite de Machu Picchu réside dans le stationnement du land, la nuit, alors que nous serons à Aguas Calientes.
 Après obtention de divers renseignements, il semble qu'il soit possible de laisser le véhicule à Santa Teresa puis de rejoindre hydroelectrica (marche ou taxi) et enfin Agua Calientes (Marche ou train).

Après discussion, notamment avec des sud africains, il apparait que la solution est viable mais présente le désavantage de vous livrer pieds et poings liés aux marchands de nuits et de bouffe en position de force.
Une famille belge nous ayant indiqué qu'ils passaient par tour opérateur pour un prix compétitif nous décidions de jouer la sécurité (tour opérateur) mais de faire une reconnaissance en land pour ne rien louper de l'aventure.

Après Ollantaytambo, commence l'ascension pour passer dans la vallée voisine.




+

Passé le col de Malaga (4 496 m), nous redescendons vers la vallée. Le paysage change radicalement. La végétation devient plus luxuriante, la température est des plus agréables. Bananiers, flamboyants, bougainvilliers surgissent un peu partout, nous pensons nous trouver à la Réunion !!!





Passé Santa Maria, nous prenons la direction de Santa Teresa.

En route pour Santa Teresa

La route ou plutôt le chemin monte, monte ....et devient de plus en plus étroit !




Digne de la route de la mort ! Deux voitures ont du mal à se croiser








Après la reconnaissance en land, nous rejouons la scène le vendredi 26 matin.

5h45 réveil pour un départ de bus à 7h45. Dans les faits, répétitions de défilés et carences diverses font que le bus ne démarrera qu'à 9h00.

Arrivés à Ollantaytambo, vers 11h00, nous nous heurtons encore à un défilé, celui des enfants et des travailleurs.
La plaisanterie nous permet de faire plein de photos mais nous y perdons une bonne heure et demie.









La route reprend sans incident notable si ce n'est un arrêt forcé pour cause de travaux qui nous immobilisera 45 minutes.

Quand la montagne devient conduite forcée...



Arrivés à Santa Teresa à 16h45, nous prenons notre repas de midi ! Puis nous partons vers Hydroelectrica, point de départ pour rejoindre Agua Calientes, à pieds.

Marche de nuit, le long de l'ancienne voie ferrée. Nous mettrons 3 heures pour faire les 10km.
Une entorse du genou pour une participante sera le prix payé ce soir là pour avoir marché de nuit, sans éclairage approprié ni encadrement, tantôt sur les traverses, tantôt sur le ballast ou à côté, avec le franchissement des torrents par la VF.

Après une petite nuit de repos, nous prenons le bus de 6h00 qui nous amène aux portes du site.

Et voici  Machu Picchu !

Avant que le soleil n'éclaire le site


Le soleil se lève sur Machu Picchu

Le Waynapicchu veille sur la cité








Ouf ! Nous y sommes !

En fin de matinée, après avoir monté, descendu, remonté, redescendu quelques centaines de marches, nous reprenons le bus pour rejoindre Agua Calientes que nous visitons en attendant le train qui nous ramènera à Hydroelectrica.







Le retour en bus n'offrira que peu de péripétie si ce n'est 2 crevaisons. Ainsi, c'est vers 22h00 que nous retrouvons Cusco las, fatigués et enrhumés par les chauds et les froids de ces 2 journées. Merci à la pharmacie du land qui nous permet d'enrailler ce genre de petits problèmes.

NB : Ici, le système de santé repose sur hôpitaux et centres de santé présents dans toutes les agglomérations. Carmen dit, et Sylvie l'a vérifié, les consultations se termine souvent par une ou des injections. L'automédication fonctionne bien et les médicaments sont vendus en pharmacie, à l'unité, et sauf produits spécifiques, sans ordonnance.

A votre santé.