13 janvier,
Après une trentaine de minutes, nous
atteignons les faubourgs de Chuy.
Là, une alternative s'offre à nous :
traverser la ville ou rejoindre la frontière par le boulevard périphérique ;
c'est cette dernière option que nous retenons.
Très rapidement nous voilà entrain d'exécuter
formalités douanières et immigration.
Faute de bureau de change et de distributeur
de billets, nous voilà au Brésil sans monnaie locale.
Si nourriture et carburant sont en quantité
suffisante, nous prions pour ne pas rencontrer un poste de péage avant d'avoir
trouvé quelques réals.
La ville de Santa Victoria do Palmar, malgré
ses 50 000 habitants, que nous rencontrons après une cinquantaine de kilomètres,
ne nous permet pas de nous approvisionner.
Nous poursuivons donc notre route avec notre
épée de Damoclès,
jusqu'à atteindre Rio Grande.
La banque du Brésil nous permet de retirer du
l'argent mais ne fait pas de change. Aussi, est-ce en possession d'un
itinéraire remis par le vigile de la banque, que nous partons à pieds en
direction d'une autre succursale susceptible de convertir nos UYU en réals.
Il est 15h30 quand nous atteignons l'agence,
qui ne reçoit plus le public depuis une demie heure.
Grâce à l'argent retiré il nous est permis de
faire quelques courses et d'aller boire un café.
Après avoir joint la famille par wifi, nous
décidons de faire le plein et de rejoindre un cyber café pour effectuer des
recherches relatives aux traversées du Lagao dos Patos qui nous barre la route,
de l'Amazone dans quelques semaine et enfin de l'Atlantique pour le Land et
pour nous même.
Ceci fait, nous tentons de trouver
l'embarcadère pour prendre la barge afin de rejoindre Sao Jose do Norte. Compte
tenu de l'heure tardive, de la pénombre qui s'installe, nous nous mettons en
quête d'un bivouac dans les faubourgs de Rio Grande.
14 janvier,
Au matin, nous rejoignons le centre de Rio
Grande pour visiter la cité et tenter de convertir les UYU devenus
inutilisables.
Malgré une averse passagère (saison des
pluies), la ville est agréable à parcourir.
Comment ne pas succomber à la tentation ? Tourner le dos ! |
Midi étant passé, nous nous attablons au Café
do Turismo pour y déjeuner.
Il est environ 13h20 quand nous intégrons la file
d'attente pour prendre le bac. Malheureusement il nous faudra attendre 15h
pour que débute la traversée.
Nous circulons encore une fois sur une langue
de terre large d'environ 15 km coincée entre le Lagoa dos Patos et l'océan
Atlantique.
C'est à Tavares, en bord de pinède exploitée
pour l'extraction de la résine, que nous passons la nuit.
15 janvier,
La route qui monte vers le nord correspond à
ce que nous souhaitions, à savoir une route goudronnée sans trop de trafic ni
d'agglomérations.
Nos mémoires défaillantes sont vite rappelées
à l'ordre puisque la chaussée asphaltée est jonchée de nids de poule ravageurs
pour les distraits ou les gens trop pressés.
... nous permet de rester concentrés sur la route,
d'autant que les épisodes pluvieux se succèdent.
Vers 13h nous faisons à nouveau le plein et la
pause déjeuner à Osorio, avant d'obliquer vers le nord ouest pour rejoindre
l'Argentine.
Après Terra de Aria, la route s'élève pour
rejoindre un plateau qui avoisine les 1000 m. Les ouvrages d'art en montée
rappellent ceux d'Italie qui partent à l'assaut de l’Apennin.
L'analyse des cartes et la réalité du terrain
nous laissent penser que longer la côte atlantique jusqu'à Rio de Janeiro sera
peu intéressant.
Aussi,
pour combler un vide que nous serions susceptibles de regretter, nous décidons
de pousser une incursion vers la pointe nord est de l'Argentine pour visiter
Posada, les missions jésuitiques et le barrage d'Itaipù, proche de Foz de
Iguaçù, avant de nous diriger vers Sao Paulo et bien sûr Rio.
Après presque 3 jours de Brésil, nos
impressions sont mitigées. Si pour l'heure nous nous sentons bien et en
sécurité dans le pays, alors que les recommandations du ministère des affaires
étrangères sont assez pessimistes, nous nous trouvons par contre en grande
difficulté avec la langue.
Les balbutiements acquis en avril et mai
derniers, ont complètement disparu, étouffés dans l'œuf par l'espagnol et 8
mois de pratique.
Si quelques mots sont similaires, ils ne sont
pas légions. Pour l'heure, c'est plutôt la cata !!!
To be continued …...