vendredi 31 mai 2013

Plus c'est long, plus c'est bon


En ce dernier jour du mois de mai, les liaisons sont longues et peu intéressantes.

Ce sera donc l'occasion pour nous de vous abreuver de nos premières sensations boliviennes.

Pour commencer, revenons sur notre premier plein de gazole en Bolivie et sur les taux de change.

Nous avons converti nos derniers euros à raison de 8 bolivianos pour un euro (le taux oscille entre 8 et 9 en ce moment).
En ce qui concerne le gazole, un bolivien aurait payé 133,94 bolivianos (36 litres x 3,72 B$).
Nous, il nous a fallu payer, une majoration de 5.74 B$ par litre en tant qu'étranger, soit 206,64 bolivianos de plus.
Cela peu paraître scandaleux mais 9,46 B$ (3.72 + 5.74) font le litre de gazole à environ 1,20 euro ce qui demeure moins cher que dans notre patrie chérie.

Pour conclure, là dessus, hier j'ai proposé au pompiste de payer le gazole à 6 B$ sans facture ce qu'il a accepté. De fait, les pleins seront affaire de négociation. Aujourd'hui, c'est un mennonite qui nous a dépanné en remplissant pour nous un jerrican de 30 l. car la station n'avait pas les moyens de faire payer la taxe « immatriculation étrangère » et qu'un groupe de militaire veillait. De fait, pas de carburant pour les étrangers de partout.

Pour ce qui est de la nourriture, hier midi, nous avons copieusement déjeuné pour 3 euros et le soir, nous avons dîner pour 5,50 euros. Là aussi, rien n'est figé. Les prix varient en fonction du lieu, du repas et des boissons.
Il est cependant plus facile de faire un repas pour deux pour 5 euros qu'en France.
Le plus dur est de trouver la gargote où manger et de deviner ce que l'on va manger.
Pas de carte, un plat unique, disponible ou pas, c'est selon.

En ce qui concerne l'hôtellerie de qualité type Campanile (chambre double avec sanitaires, douche, télé, wifi, et petit déjeuner inclus) les prix tournent entre 350 et 450 B$ soit entre 45 et 60 euros.
On doit pouvoir trouver mieux dans les 2 sens mais le prix du land-hôtel reste imbattable.

Voilà pour les chiffres et les éléments de comparaison mais revenons au principal.
Villa Montes et son hôtel El Ranchoa nous ont permis de passer une agréable soirée après un repas à 4 euros dans une gargote puis une balade digestive nocturne de 5 km (à pied).

Au réveil, faute d'électricité, nous sommes allés nous garer au centre ville, découvert nuitamment, et avons visité à l'aveuglette.





Une charmante place ombragée, flanquée de monuments, cernée par la première église franciscaine de la ville, la mairie et une école militaire, a ouvert le bal. Cerise sur le gâteau, elle est zone wifi libre (cadeau de la municipalité).










De là, nous avons rejoint l'église San Francisco … et le musée dédié aux héros de la guerre du Chaco.




Les grand travaux en cours, à la mode bolivienne, présagent d'un embellissement certain et prochain.
 



De retour vers le Land, nous découvrons que la place est devenue le terrain d'exercice de l'armée. C'est assez sympathique et ne dérange personne. Le spectacle amuse même.






Deux ponts plus loin, nous quittons Villa Montes pour Camiri.




Les péages qui se succèdent sont notre seule préoccupation. Comment cela fonctionne-t-il ? Nous n'en savons rien mais, depuis, nous sommes sûr d'avoir été abusé au moins une fois.

Au départ, à chaque péage nous déclarions vouloir rejoindre la ville suivante la plus proche. Il nous semblait avoir lu quelque chose en ce sens. Mais l'imprécision de nos carte et la méconnaissance de la position des péages à venir ont fait que nous avons dû payer 2 fois certains tronçons.

Depuis, nous donnons notre destination réelle, et tous les péages rencontrés avant de l'avoir atteinte nous valent une séance de tampon et de contrôle policier, parfois.
Dire qu'il nous aura fallu venir en Bolivie pour être contrôlés en ce qui concerne gilet réfléchissant et triangle de présignalisation.

Il ne nous a pas été demandé de produire un éthylotest mais la question de savoir si nous avions bu a été évoquée (Qu'est ce que vous allez vous imaginer ? Non, mais!)



C'est à Camiri que nous avons fait halte pour la nuit le 29 au soir. La ville, sans grand intérêt touristique, 






nous a permis de dormir au bord d'un rio dont le gué est un point de passage, très fréquenté.



Au matin, fort de cette aubaine, ce fût lavage du Land, entretien et baignade.



Ce n'est qu'en tout début d'après midi que nous sommes partis vers Santa Cruz, ville la plus peuplée de Bolivie (plus de 2 millions d'habitants dans cette ville aux 8 anneaux ou rings).

Vu le monde et la circulation, c'est une fois de plus à la campagne que nous avons confié notre nuit.
Il faut dire que la ville était le théâtre d'une cérémonie religieuse de grande ampleur analogue à l'investiture du Pape sauf qu'il s'agissait du départ en retraite du Cardinal, chef de l'église bolivienne. Les pèlerins étaient nombreux et la messe d'adieu a même été momentanément interrompue par le défilé aérien au dessus du stade, rempli de ferveur.

Au matin, la traversée et le contournement de Santa Cruz par l'anneau n°4 a été relativement facile.
Les longues lignes droites qui traversent la région mennonite nous ont conduits à San José de Chiquitos.

Pas de chance pour les réfractaires, nous voilà engagés pour une nouvelle boucle des missions jésuites boliviennes.

Donc, prochainement, les San feront place aux Santa et réciproquement.

En attendant, voici les premières images.











mardi 28 mai 2013

Bolivie enfin mais Chaco toujours.




Vous l'aurez compris, nous sommes enfin arrivés en Bolivie mais nous sommes toujours dans cette région du Chaco qui connait des températures oscillant entre 18 et 52°c selon la saison.

Le soleil étant de la partie, nous avons mangé de la poussière une bonne partie de la journée et avons souffert de la chaleur.
C'est pour cela que nous avons trouvé refuge dans un hôtel pour la nuit, histoire de se refaire une santé.

Mais revenons sur la journée et ses obligations administratives.

Ce matin, 28 mai 9h00 formalités de sortie du territoire à Mariscal Estigarribia. 120 Km plus loin, La Patria où le policier d'hier nous confirme que tout est OK. Nous poursuivons donc vers Infante Rivarola et rencontrons le contrôle militaire. 7 km plus loin, c'est la frontière et la douane.






le douanier dans son hamac


























 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le douanier paraguayen se contente de récupérer le papier qui nous avait été remis à notre entrée sur le territoire et nous adresse à son voisin bolivien.
Si le premier est content de retrouver rapidement son hamac, (il faut dire que c'est l'heure de la sieste), le second a plus de réticence pour quitter sa pièce climatisée.





Après rappel de son homologue, il consent à venir établir les documents de transit temporaire.
Ceci fait, il repart se coucher tandis que nous reprenons la route vers Ibibobo, à 60 km et où se trouve le bureau de l'immigration bolivien.

Après 7 km nous avons droit au premier contrôle militaire bolivien mais c'est cool.



Arrivés à Ibibobo, nous avons quelques difficultés pour trouver le service immigration et pour cause.





Formalités faites, nous changeons quelques euros en bolivianos ce qui nous permet de boire un coup.




Sur le parking, un policier vient vérifier que tout est en règle et nous tamponne notre papier.

Direction le péage que nous avons vu à 150 m. Arrivés là, nouveaux contrôles (armée & service de l'hygiène). L'ambiance est bon enfant et les contrôleurs sont amusés par notre chargement eau, gazole, bouffe, cuisine, gaz, outillage etc...

Profitant de l'inspection, le chef contrôleur nous demande de lui donner une boite de sardines achetée au Paraguay, ce que nous faisons volontiers.

La route reprend, belle et rectiligne vers l'ouest puis d'un seul coup, c'est la fin de l'asphalte et une nouvelle piste, poussiéreuse à souhait, s'offre à nous pour une quarantaine de km avant de retrouver le goudron, la ville, Villa Montes, et l'hôtel.......

Prix du carburant pour les étrangers 9,46 B$ par litre.

lundi 27 mai 2013

Retour vers la case départ ou retour vers le futur.

Lundi 27 mai.


Eglise de Mcl Estigarribia




Palais de justice




















Après avoir passé un week end à Mariscal Estigarribia, nous prenons la route vers le NW pour rejoindre La Patria (120 km) puis Infante Rivarola (130 km) et la frontière.

Rapidement nos inquiétudes de la veille, relatives au choix du poste frontière et aux formalités, sont levées à l'occasion du premier contrôle de la Police Nationale.

Quelques km plus tard la route se dégrade puis devient piste.







Aux secousses habituelles, vient s'ajouter la poussière quand le sol sablonneux devient "fech fech".




Après 4h00, nous voilà au contrôle de La Patria. Quelque chose cloche. Le contrôleur interpelle sont chef qui prend le frais sous un ombrage.

Poste de contrôle de La Patria

Quelques minutes plus tard, nous avons compris. Comme il n'y a pas de contrôle "immigration" à Infante Rivarola, ni à la Patria, il nous faut retourner chercher le tampon qui va bien à notre point de départ.

Dépités, nous décidons de déjeuner sur place avant de rebrousser chemin.

Restau du guide Michelin !


Arrivés à Mariscal Estigarribia, nous vérifions le bien fondé de notre retour auprès du service immigration.

That's right.

Ce soir nous retrouverons notre restaurant attitré qui nous permet de vous écrire et de manger "aleman " (choucroute, saucisse, etc), notre bivouac pour la troisième fois et demain, nous recommencerons.

En attendant, la "cerveza" coule à flot d'autant qu'ici les bouteilles font le litre ou 3/4 de litre et le litre est à 1,83 euros.


dimanche 26 mai 2013

Paraguay








10 fois moins peuplé que la France (6,2 millions d'habitants), le Paraguay s'étend sur 406 800 km2, (4/5 de l'hexagone).

Réputé sûr, ce qui résulte surement du fait, qu'en traversant le pays, on a l'impression qu'un cinquième de la population travaille dans les armées, les polices, ou les sociétés de gardiennage.
La présence d'uniformes à tous les coins de rues et les contrôles récurrents font que l'atmosphère est pesante. Ce qui devrait rassurer, inquiète, car il est difficile de prévoir l'abus de pouvoir et la non maîtrise de la langue n'arrange rien dans ce pays bilingue (Castillan et Guarani).
D'après la police, les « Favelas » s'implantent (Campements en planche et bâche) et les vols et attaques ne sont plus jugulés notamment à San Lorenzo et dans certains quartiers de la capitale.

La monnaie mériterait une division par 1000 comme la Turquie l'a fait récemment. Ainsi, le litre de GO passerait à 5,84 G$ au lieu de 5 840 G$ mais ça n'est qu'une question d'habitude.

La population est sympathique et patiente. Les Paraguayens sont capables de faire de longues queues avec stoïcisme. Ce calme est très appréciable sur les routes où les gestes d'énervement et les coups de klaxon sont extrêmement rares.

Hors des grandes villes, et encore, la latérite à l'Est et les sols sablonneux à l'Ouest sont très présents. L’asphalte est limité aux grands axes. De fait, chacun érige murs ou clôtures autour de sa propriété pour tenter de créer un îlot agréable autour de la maison et échapper ainsi à la boue, aux eaux stagnantes, aux déchets ou à une végétation parfois luxuriante et hostile.
Les havres de paix ainsi créés bordent les voies, souvent chaotiques, de part et d'autres et vous emprisonnent. Peu ou pas de chemins ou d’échappatoires pour aller s'ébattre dans la campagne.
L'élevage qui impose aussi ses clôtures fait qu'il est ardu de quitter les voies de circulation.

La signalisation routière ou informative est pour le moins défaillante. Une vrai adaptation est nécessaire pour trouver un coin où manger, un magasin particulier, un cyber café voire une banque.
L'affichage des prix, des menus ou autres est un luxe qui n'existe pas ici.

Seul « Jésus » et les différentes églises sont omniprésents. Les slogans à la gloire de la foi sont partout jusque sur les pare-brises et les vitres arrière des camions et des bus.


Quelques prix, à titre indicatif : GO 1,01euros le litre, 64 euros nuit+demi pension en chambre double avec SdB, toilettes, télé et internet, repas pour 2 avec boissons entre 6 et 18 euros.


Voilà pour ces quelques impressions. Direction la Bolivie. A ce jour, nous avons parcouru 7 500 km depuis Cayenne. Bientôt les vidanges et l'entretien mais, d'après les autres voyageurs rencontrés, les prix en Bolivie sont imbattables dans ce domaine.