vendredi 6 décembre 2013

Ce n'est pas parce qu'on n'a rien à dire qu'il faut fermer sa gueule !



3, 4 et 5 décembre, journées de liaison et de logistique

3 décembre,

La pluie contrarie nos projets relatifs à l'entretien du Land, aussi, après avoir préparé les articles du blog, nous prenons le chemin du centre ville pour y déjeuner et trouver un cyber café.

Après quelques courses, vers 17h nous rejoignons le camping, le soleil ayant enfin percé les nuages.

















La fin d'après-midi est donc dévolue au resserrage de la boulonnerie, aux changements de colliers et  à quelques réparations à l'africaine.
Compte tenu de l'état de santé du Land, des paysages proposés par le Sud Chili, du froid et du vent, nous étudions des itinéraires alternatifs durant la soirée.


4 décembre, Sainte Barbe, on plante les lentilles …..

Au matin, pendant le petit déjeuner, la décision est prise. Nous rejoignons l'interminable Patagonie côté Argentine, afin de limiter les km de ripio et de profiter au maximum des rayons de soleil.
Dès la sortie Est de Coyhaique nous retrouvons le ripio et malgré le passage de la frontière, après 30 km, il demeure présent sur 175 km.
Néanmoins, le soleil parvient à chauffer aisément l'intérieur du Land, la steppe n'offrant aucun écran.

C'est en rejoignant l'incontournable Ruta 40 que nous retrouvons le goudron. De fait, c'est avec un certain soulagement que nous poursuivons notre remontée vers le nord, même si quelques zones de travaux nous gratifient de quelques km de ripio supplémentaires afin de ne pas oublier ce que c'est.

Vers 19h30, nous trouvons un espace YPF désaffecté (station carburant, restaurant, hôtellerie) et décidons d'y passer la nuit. Encerclés par des peupliers et donnant sur un étang voisin, c'est le paradis des oiseaux.


5 décembre

Après le petit déjeuner alors que je procède au changement des plaquettes de frein, Sylvie tente un reportage animalier.







 
Tombé de l'arbre

Vers 11h nous prenons la route d'Esquel que nous rejoignons vers 12h30.
Après avoir garé le Land nous pénétrons dans un restaurant pour y savourer une délicieuse viande argentine.

Malgré nos recherches pédestres, nous ne partageons aucunement l'enthousiasme du Routard sur l'habitat gaélique ou l'originalité des enseignes en bois. Néanmoins, nous poussons jusqu'à la gare de la Trochita (la petite voie étroite) pour voir le train vapeur immortalisé par Paul Théroux, dans son livre « L'express de Patagonie ».






Pour en savoir plus : http://fr.m.wikipedia.org/wiki/La_Trochita

Après cette visite nous rejoignons le « Lubricentro » repéré précédemment pour procéder aux vidanges moteur, boîte de transfert et ponts.

Ceci fait, nous repartons en direction d'El Bolson (sur une route toujours bitumée)



mardi 3 décembre 2013

Capillas del marmol et incidents anecdotiques.


2 décembre, 2S

Au lieu du soleil annoncé par la météo, c'est sous la neige et un ciel sombre que nous nous levons.
La température basse et la  perspective de devoir attendre encore une journée nous minent.

Partis aux nouvelles, nous sommes surpris quand le motoriste du site nous dit que cela va se lever et que la balade devrait pouvoir se faire à partir de 9h30 ou 10h.

Tout en faisant tourner le Land pour nous réchauffer, nous scrutons les nuages que le soleil tente de percer. Il est 9h45 quand nous apercevons le motoriste qui vient nous chercher pour un embarquement immédiat. Le soleil joue encore au chat et à la souris mais est de plus en plus présent.
Nous voilà bientôt sur l'eau en direction des grottes de marbre.

Le spectacle est à la hauteur de nos attentes malgré le froid.

Epagneul de pierre


























Pour en savoir plus :

Après la promenade nous rejoignons le Land et prenons la direction du village pour y déjeuner et faire réparer la roue.



Compte tenu de l'heure (midi) nous sommes évincés de la « gomeria » et du premier restaurant qui ne seront opérationnels qu'à partir de 13h.
Tant bien que mal nous trouvons à nous restaurer et c'est repas pris que nous rejoignons le réparateur de pneu.

Bien que possédant une machine hydraulique, l'homme ne semble pas très affûté. Très rapidement il butte sur les écrous de roue, n'ayant pas la clé idoine (écrou de 27).
La roue déposée, qu'elle ne fut pas notre surprise de voir l'homme de l'art la tremper dans un bac à eau  sans avoir démonté le pneu et alors même que le niveau d'eau n'est pas suffisant pour immerger le pneu jusqu'à la jante.

Évidemment le périmètre étant parcouru, il en conclut à l'absence de fuite. 

Malgré notre insistance, il se refuse à démonter le pneu pour en sortir la chambre à air, mais condescend tout de même à verser un demi verre d'eau,en périphérie de jante, pour nous montrer que tout va bien.
Notre scepticisme l'incite quand même à mettre un peu de salive sur la valve pour nous rassurer.

Ceci fait, il procède au remontage de la roue.

Sollicité par Sylvie pour qu'il remette le bouchon de valve, il s'exécute et ce faisant, on entend clairement l'air s'échapper de la chambre à air.
Face à cet événement, il convient qu'il y a problème et entame la dépose de la roue et enfin le démontage du pneu.

La fuite étant située au niveau de la valve, toute réparation est vaine et nous lui fournissons une chambre à air neuve. A partir de là les opérations de remontage s'effectuent presque normalement si ce n'est qu'il me faut intervenir pour positionner la chambre à air, maintenir la valve et procéder au gonflage.

C'est donc sur 4 roues que nous pouvons reprendre la « carretera autrale », dite route Pinochet, vers Coyhaique.


Vert sur 2m, orange sur 1m, puis rouge. Qui s'y risquerait sous la neige ? Peut être avec une moto neige...






Alors que le compteur indique que nous venons de boucler notre 320ème km de ripio,  je ressens un durcissement de la direction. L'assistance est en train de mourir …..

L'aiguille de température moteur et le voyant de charge nous indiquent que la courroie d'entrainement n'en est pas la cause. L'absence de bruit ou de grognement laisse supposer que la pompe hydraulique n'est pas affectée et donc que le problème doit résulter d'une fuite hydraulique sur canalisation.

Après arrêt et inspection du circuit, il s'avère effectivement qu'un tuyau rigide s'est dévissé du fait des vibrations.
Le problème identifié et après resserrage, nous refaisons le remplissage du circuit et pouvons ainsi reprendre le ripio. Quatre km plus loin, le béton hydraulique fait son apparition et c'est maintenant, sur une chaussée rigide que nous évoluons.

Compte tenu des évènements, nous arrivons à Coyhaique vers 19h.

C'est vers 22h que nous  rejoignons le camping Alborada après maintes recherches et opérations logistiques (courses, dab, carburant).





Le long du « Lago General Cabrera / Buenos Aires »


30 novembre,

Après plus de 2 h de blog pour vous assommer avec 3 articles, une longue conversation avec Marine et un déjeuner à base de picadas, nous rejoignons Los Antiguos pour les formalités argentines et Chile Chico pour les formalités chiliennes, et ce pour la 4ème fois, avant de poursuivre sur la « Ruta nacionale de ripio », comme écrit sur le GPS afin de tenter de trouver les veines de marbre qui bordent  le « lago General Cabrera ».

Le lago General Cabrera ou Buenos Aires (pour les Argentins) a une superficie d'environ 1850 km2, c'est le deuxième plus grand lac d'Amérique du Sud après le lac Titicaca.

Malgré un soleil printanier et un grand ciel bleu, le vent d'ouest continue de nous empoisonner l'existence.



Soudain, au détour d'un virage, apparaissent les « laguna verde » nées d'une exploitation minière.


Au second plan, le lac General Cabrera
 Puis nous retrouvons les rives du lac General Cabrera, que nous longerons pendant 140 km de ripio.









Arrivés à Puerto Guadal, nous n'hésitons pas un instant et ce sera quelques kms de piste supplémentaires afin de rejoindre les rives d'un petit lac pour y passer la nuit



1er décembre,



Nous reprenons notre progression en direction de Puerto Rio Tranquilo et contournons de fait le lac General Cabrera par l'ouest .



Nous avons l'impression de circuler en Haute Savoie ou en Suisse tant les paysages sont alpins voire andins, bien que nous ne soyons qu'à 200 m d'altitude.

Si la chaleur printanière n'est pas encore au rendez-vous, la flore et notamment les lupins, égayent les paysages



Six km avant Puerto Rio Tranquilo nous bifurquons vers le bord du lac et un camping dit naturel.
La descente à peine amorcée nous apercevons pour la première fois la cathédrale de marbre qui est visitée malgré une météo maussade.



Arrivés sur place, nous convenons avec le propriétaire des lieux d'utiliser ses services pour aller visiter le site quand le soleil sera de la partie. Durant notre attente, le camping nous sera gracieusement offert.

Pour déjeuner nous décidons de pousser jusqu'au village qui est constitué de 8 cadres issus du croisement de 3 rues principales et 5 rues annexes.

Après avoir dégusté un saumon nous rejoignons le camping pour nous y installer. A cette occasion, nous nous apercevons que la roue arrière droite est à moitié à plat.

Les nuages occupent le ciel tout l'après-midi et la pluie fait son apparition vers 18 h. De fait c'est confinés dans le Land que nous terminerons la journée après une promenade champêtre .