samedi 1 février 2014

Direction Sao Paulo, lentement...


28 janvier

Il est plus de midi lorsque nous faisons nos adieux à Françoise et Jacky, vosgiens basés occasionnellement dans le 66 quand ils ne sont pas sur les flots ou les routes, à travers le monde.

Ci-dessous leur site :
souslesetoilesdumonde.wifeo.com

Une fois de plus (5eme), nous déjeunons à la churrascaria, située en face de l'hôtel de ville. C'est donc rassasiés que nous attaquons la journée par la visite du temple bouddhiste de la ville.

Le temple bouddhiste a été construit en 1996 par la communauté chinoise des 3 frontières.
Il impressionne par la réplique du fameux bouddha appelé Mi La Pu-San, de 7 m de haut, du bouddha Shakyamuni et par les 108 statues identiques de 2 m de haut situées à proximité du temple.















Il est environ 16h quand nous reprenons la route de Cascavel. Les péages sont toujours là, mais aujourd'hui soleil et chaleur sont en lieu et place d'orages et nébulosité d'il y a 8 mois.

Peu après avoir contourné la ville, nous tombons sur une « lanchonette » et sur un lieu de bivouac moins de 300m plus loin.
L'occasion est trop belle et comme il est déjà 19h30, c'est là que nous passerons la nuit.



29 janvier,

Ce n'est qu’après une séance de rangement, de tri et de délestage que nous reprenons la route en direction de Guarapuava. 
La route est belle et traverse des zones agricoles vallonnés. Entre 900 et 1000m d'altitude, l'air est plus respirable et le dépassement des camions, qui sont de plus en plus nombreux, est aisé grâce aux 3eme voies dans chaque côte.

Après avoir parcouru environ 150km, nous nous arrêtons pour faire le plein et déjeuner. 
Un peu plus tard, nous atteignons Guarapuava. C'est pour nous l'occasion de nous mettre en quête d'un distributeur automatique de billets et d'une station pour réaliser entretien et vidange du Land.

Une fois que tout est en ordre, nous sortons de la ville en quête d'un bivouac. C'est une dizaine de km plus loin qu'arrivés à la hauteur d'une cascade, 


nous empruntons la piste en latérite qui s'enfonce dans la forêt jusqu'à trouver un emplacement au bord du rio, loin des bruits de la civilisation.












 30  janvier

La route vers l'est est semblable à celle de la  veille. Les camions sont de plus en plus nombreux et les dépassements difficiles. Malgré tout, nous atteignons Irati où nous marquons une pause du fait de la présence d'une statue de Notre Dame des Grâces. 
Comment ne pas aller voir à quoi ressemble celle dont le nom a été donné à notre église d'Eyguières ?


La petite ville respire la tranquillité et nous nous y promenons une paire d'heures avant d'y déjeuner.










Nous reprenons la route sous une chaleur accablante d'autant que l'hygrométrie augmente alors que l'altitude diminue.

Nous sommes passés sous la barre des 400m et la forêt, du fait des hommes, laisse peu à peu sa place à la culture de la banane voire à quelques prairies pour l´élevage.







Nous retrouvons déjà des paysages de Guyane avec les abattis (nos essarts du moyen âge)








31 janvier.

 Tout était réuni pour que la nuit soit blanche et elle le fût, la forêt n'ayant pas réussi à nous offrir un peu  de fraicheur 
Au matin, rien n'a changé ...




... et la route reprend au cœur d'une nature altérée par l'activité humaine.





Heureusement, quelques bois canon sont encore là et augurent de ce que sera l'avenir si l'homme relâche un peu la pression.





Le bois canon (appelé ainsi parce que sont tronc est creux et que sa rupture est similaire à un coup de canon) est habité et défendu par des fourmis voraces qui apprécient sa sève collante.
Il est le premier maillon de la reconstruction des couverts tropicaux.
Frêle, possédant de larges feuilles sachant réfléchir la lumière (couleur aluminium), il croît rapidement et procure l'ombre nécessaire aux autres essences qui grandissent sous sa bénéfique protection.

Au bout de quelques années,  rattrapé et dépassé par ses protégés capables de résister au soleil et le recherchant même, le bois canon se rompt et meurt, offrant encore un peu de vie aux autres par l'humus de sa décomposition.



Avec Peruibe, nous atteignons l'océan.

Après un déjeuner rapide, nous nous mettons en quête de wifi car pour l'heure, nous sommes coupés de nos contacts habituels.

Nous profitons d'une occasion pour terminer l'entretien du land (vidange BV) puis prenons la route littorale.

Le front de mer n'est que continuité de plage. Ici comme ailleurs, l'essentiel de l'activité se fait sur la plage (bronzage, farniente, jeux, pêche). La baignade se limite à faire trempette pour se rafraîchir avec de l'eau jusqu'à mi-cuisses.

Mongagua et Praia Grande s'étirent sur des kilomètres (15 pour l'une et 30 pour l'autre) entre océan et forêt mais sur une largeur n'excédant pas le kilomètre.

Piégés et coincés, nous jetons l'éponge à Praia Grande et rejoignons un petit hôtel sans clim ni wifi car il nous faut prendre une douche fraîche d'urgence avant de poursuivre, nos têtes étant en ébullition. 








mardi 28 janvier 2014

Pause à Iguacu


23 au 28 janvier

Il y a 8 mois maintenant que nous sommes passés ici.

Le camping déjà très agréable, s'est encore amélioré et piscine et douches par ces temps de canicules sont un vrai bonheur.

Comme lors de notre premier passage, nous avons l'occasion d'y rencontrer de nombreux francais qui souffrent eux aussi de bougeotte aigüe.





Les brésiliens sont également bien représentés, mais quoi de plus normal.

Durant cette pause, nous faisons la connaissance d'Eduardo et Lù qui viennent de se jeter dans l'aventure après 35 années de labeur.
Lui est jovial et semble doté d'un enthousiasme hors du commun. Elle est plus discrète et assume la responsabilité des technologies nouvelles.
Leur voyage vient de débuter et en ce dimanche 26 au soir, c'est leur premier bivouac. Tout est neuf et c'est touchant de les voir s'installer, se battre avec une sangle recalcitrante, se faire piéger 10 fois de suite par l'alarme du Toyota hilux reluisant.



Après quelques amabilités, nous voilà à visiter la cellule made in USA avant de passer à la séance de photos.
Tout est neuf, impeccablement rangé dans les emballages d´origine aussi les questions pleuvent.
Du réflex à l'APN, du iPhone au Gps, ils veulent apprendre de tous ceux qui sont susceptibles de les aider et l'apprentissage ne fait que débuter.

Leur projet sur 3 ans est de visiter 5 continents, 190 pays, en attendant d´être gratifiés de leur premier petit enfant.
Ainsi, après les Amériques, ils devraient rejoindre l'Europe puis l'Asie, l'Australie et l'Afrique avant de rejoindre le Brésil.
Suerte et bonne route !
Nous les verrons peut être à Eyguières dans quelques mois.





Iguacu c'est les chutes évidemment ( deuxième rang mondial après Victoria falls), les 3 frontières mais aussi le barrage binational dÍtaipu.













Bien que récemment supplanté par le barrage des 3 rivières en Chine, il demeure le barrage le plus productif et surtout le plus écologique.

Pour approfondir :

fr.wikipedia.org/wiki/Barrage_d'Itaipu

www.voltairenet.org/article161489.html

septmerveillesdumonde.com/barrageitaipu/