jeudi 12 décembre 2013

Vers le septentrion.

11 décembre,

Au réveil, nous prenons la décision de remonter vers le nord par les route secondaires et la côte pacifique.

Ainsi, après quelques emplettes à San Jose de la Mariquina, nous obliquons vers l'ouest pour retrouver le Pacifique au niveau de Mehuin.





Bien que plusieurs mois se soient écoulés et que l'été soit proche, nous sommes étonnés de trouver nébulosité, vent et mer agitée.















C'est à se demander s'il existe un moment dans l'année où l'on peut profiter de la plage, d'autant que les panneaux « neblina » (brume, brouillard) et « tsunami » sont très fréquents.

En poursuivant vers le nord, la route s'écarte de l'océan et traverse à nouveau des paysages agricoles peuplés d'ovins, bovins et porcins. Aux zones marécageuses s'opposent les zones boisées artificiellement, pour la production (eucalyptus et conifères).


Après un repas pris dans un petit village, pour 9 euros (deux couverts + boissons), nous reprenons la route et apercevons au loin le volcan Choshuenco.



C'est vers 16h que nous atteignons la grande ville de Temuco.

Foule et circulation ne nous incitent pas à nous y attarder, d'autant que stationnements et arrêts sont prohibés dans toute l'agglomération hors parkings payants.

Difficile pour nous en effet, de choisir un lieu de stationnement sans connaître la position des points d'intérêt de la ville ou de parcourir des dizaines de km à pieds pendant que l'horodateur nous aurait  préparé une facture des plus salées, les prix pratiqués ici étant supérieurs à ceux de Valdivia (15€ pour 4 heures).

Notre fuite nous conduit à Chol Chol, où nous trouvons refuge au bord du fleuve.


En route pour Valdivia



10 décembre,

Au réveil, c'est sous un soleil radieux et les chants d'oiseaux que nous découvrons les détails de notre environnement.

Le pont à haubans désaffecté auprès duquel nous sommes stationné n'offre plus que sa structure métallique et une dizaine de madriers du platelage. Son entrée est obstruée par un mur de végétation, ce qui évite tout usage accidentel.

Quelques 300 m après notre démarrage, nous voilà à nouveau sur ce qui est qualifié d'autoroute. En fait, il s'agit de mauvaises routes à 2 voies sur lesquelles circulent piétons, cyclistes, engins agricoles, etc... Rien à voir avec nos autoroutes ou nos 4 voies.
Par endroit des voies revêtues au non, qualifiées de «rue »  de service, permettent de s'écarter du trafic. Étonnamment, bon nombre de propriétés privées ont un débouché direct sur l'autoroute à la mode chilienne.
Payantes, elles sont aussi chères, sinon plus, que nos autoroutes alors qu'elles n'offrent pas de réel confort ni sécurité.

En fin de matinée, nous atteignons la localité de Valdivia.

Notre visite à l'office de tourisme est riche en renseignements. Cela pourrait ressembler à : « circulez il n'y a rien à voir » !
Ceci nous surprend un peu, compte tenu des origines de la ville.

En effet, celle-ci fut fondée par les Espagnols, qui dès 1600 se protégèrent des attaques mapuches par de puissantes fortifications.

http://fr.wikipedia.org/wiki/Mapuches

Au 19ème siècle, les immigrants allemands investirent la ville et nous pouvons encore voir quelques vestiges de l'architecture germanique, ainsi que des brasseries « Kuntsmann »

Pour être objectifs, nous sommes quand même invités à aller faire un tour au jardin public et à visiter le musée historique, ce que nous ne ferons pas ( opposition à "touristes vaches à lait").

Après le déjeuner et 3 heures de blog, nous faisons un tour rapide du centre ville







Ancien théâtre Cervantes



Hôtel Casino



avant de pousser une excursion jusqu'à Niebla pour voir la fortification d'origine espagnole qui domine l'estuaire du Rio Valdivia.
Une campagne de restauration du monument nous en interdira la visite, aussi profiterons-nous seulement des rives et paysages environnants.









C'est pour nous aussi l'occasion de se dérouiller et de tester les apparaux qui ornent les parcours de santé en Amérique du Sud




Reprenant la route du Nord, nous nous mettons en quête d'un bivouac.






C'est en pleine forêt, sur les bord de l'ancienne route que nous trouvons notre bonheur.

à quelques pas de notre bivouac

Lotus ?




mardi 10 décembre 2013

Direction le Chili, 5ème et dernière



Seuls 50 km de route nous séparent du poste frontière argentin que nous atteignons rapidement.

Dans cette zone hautement volcanique, nous rencontrons des forêts entières mortes et des amoncellements de cendres et scories coupables de la dégénérescence des arbres et de l'oxydation extrême des glissières de sécurité.


 


















El Chaiten en 2009, Puyehue en 2011, les éruptions volcaniques se sont révélées désastreuses d'autant que les épaisseurs de cendre ont souvent atteint la barre des 2m.
Puis, les vents d'ouest on balayé le Chili et enseveli la frontière argentine, l'acidité a fait le reste.


Si les formalités argentines furent rapides, les formalités chiliennes n'eurent rien d'une partie de plaisir.

De nombreux agents du SAG (sanitaire) étaient sur le pont et devaient participer à un concours, tant la fouille a été aussi désagréable que bête. L'action des contrôleurs devait être sponsorisée par Mr Plus de chez Balzen.

Si le contrôleur A demandait l'ouverture d'une touque, le contrôleur B voulait voir les 2 autres. Et il en fut de même pour les caisses, casiers, bidons, etc..... Ainsi, avons-nous vidé deux fois le Land.

Le contrôleur B du SAG, dépité d'être bredouille, fit une fixation sur notre jambon crû sous vide et exigea que nous le jetions ou le mangions sur le champ ce que nous fîmes, bien que lors des contrôles précédents, les produits sous vide ne posaient aucun problème.

Heureusement pour nous, le douanier ayant suivi la scène du coin de l'œil, nous donna son visa et son tampon sans nous poser la moindre question.

Cette nouvelle péripétie terminée nous poursuivons notre route en direction d'Orsono.


Lac Puyehue

Volcan Casablanca domaine skiable

Volcan Puntiagudo calme depuis 1930



Agriculture et élevage obligent, il nous faudra attendre 22h pour trouver un bivouac après Orsono et il était temps...





Le chemin des 7 lacs


C'est en fin d'après midi que nous quittons Villa La Angostura en direction de San Martin de los Andes. La route nationale 40 nous accueille pendant encore une quarantaine de km.

Lago Correntoso  (4)






Après le lac Espejo,

... nous arrivons sur un tronçon en travaux et à un carrefour dont la branche Est doit nous permettre de longer le lago Traful.
Bien que la voie soit en ripio, nous décidons de nous y engager afin de rouler avec le soleil dans le dos, ce qui facilite vision et prise de photo.





Après 90 km, nous atteignons Confluencia, jonction des Rio Traful, Manzana et Limay.
C'est à cet endroit que nous établissons notre bivouac .


8 décembre,

Sous le soleil matinal, les pitons nés de l'érosion prennent un tout autre aspect.





Notre itinéraire nous conduit vers le nord par une route en ripio qui serpente entre les points hauts et  offre de jolies vues.




Col Cordoba

 Après 60 km, nous atteignons le Lago Meliquina,



puis bientôt la route 40 qui nous amènera sur les bords du lac Lacar



... et San Martin de los Andes..

En cette journée de dimanche, la ville est calme et beaucoup de belles devantures, bien que dédiées au tourisme, sont fermées. Malgré tout, nous parvenons à trouver un point de restauration et après le repas et un saut rapide à l'office de tourisme, nous rejoignons le camping de l'ACA pour nous y installer.

L'après midi est consacrée, comme il se doit,  à la visite de la ville.


Direction des 70 parcs nationaux 
Municipalidad



A cette occasion, il nous est permis de deviner aisément que la ville vit essentiellement du tourisme.






Batinich du coin




Compte tenu de son cadre agréable, elle propose de nombreuses activités comme sports de glisse l'hiver, marche, VTT, kayac, pêche et bien sûr baignade l'été.
Les magasins de vente ou de location d'équipements en tout genre sont légions et tout aussi nombreux que les commerces proposant artisanat, restauration et hébergement en tout genre.


9 décembre,

En ce lundi matin la ville déborde de vie. La pause dominicale passée, les activités reprennent et c'est sans difficulté que nous trouvons les magasins dont nous avons besoin.

Il est tard dans la matinée lorsque nous reprenons la route en direction du sud.

Après le lago Machonico,





 le lago Hermoso,





le lago Faulkner






et le lago Villarino,



la route 40 redevient une voie de ripio pour cause de travaux.

Difficile d'apercevoir et de photographier le lago Escondido,

 ... d'où son nom.

Le circuit des 7 lacs en comporte en fait plus d'une dizaine, mais l'accessibilité est parfois difficile.

Après une quinzaine de km, nous retrouvons l'asphalte et nous dirigeons sans hésiter vers Villa la Angostura (notre coup de coeur) pour y déjeuner et faire le plein de carburant.