lundi 28 octobre 2013

Printemps frileux


24 octobre

Après un repas sympathique dans le restaurant normalement fermé pour travaux (c'est aussi ça l'hospitalité) et une nuit calme, nous reprenons la route de la côte en direction de Mar del Plata.

Un cordon de dunes, quand ce n'est pas la distance,  nous empêche de voir l'océan.
De fait nous retombons dans la monotonie. L'agriculture occupe l'espace dans la profondeur tandis que les rivages sont colonisés par résidences et installations touristiques.






En pleine saison et par beau temps cela doit être sympa mais là, c'est triste et désert. Des enfilades de restaurants et d'hôtels fermés avec pour seules traces de vie quelques entreprises de travaux qui s'affairent en vue de la prochaine saison.
Cela rappelle étrangement l'Espagne avec l'Atlantique en lieu et place de la Méditerranée.

Mar del Plata fait figure de géante après les bourgades géométriques traversées.
La ville est belle, étirée sur une vingtaine de kilomètres le long du littoral mais sa profondeur vers l'intérieur des terres n' excède pas souvent les 5 à 6 km.
Le littoral particulièrement bien aménagé est un vrai centre de vie. Les infrastructures sont de récentes et de qualité et le Casino est digne de Monaco.
Malheureusement, corollaire habituel des grandes villes, circulation et stationnement sont difficiles et c'est ainsi que nous traversons la ville du nord au sud sans pouvoir s'arrêter pour faire quelques photos.



A la sortie sud, nous trouvons le camping municipal qui affiche des tarifs prohibitifs bien que vide.
La saison des poires n'étant pas encore arrivée nous poursuivons sur quelques kms et trouvons un bivouac dans un boqueteau, en sommet de falaise, au dessus de l'océan.




Comme à chaque arrêt ou presque, la pause permet de faire le tour du land. Le renflement du pneu avant droit ne laisse aucun de doute. Nous avons une crevaison lente.


25 octobre

Au matin, la route vers le sud reprend. Nous atteignons Miramar et en profitons pour faire réparer notre roue.
Très intéressé par le land et notre périple, Oscar le réparateur devient un contact Facebook.
La route que nous suivons perd son revêtement et devient chemin agricole. Les gps mis en route nous incitent à poursuivre sur cette route sans revêtement.
D'ici une quizaine de kms nous devrions changer de route et retrouver le goudron.
Le déplacement s'effectue à cheval sur les ornières mais sans réel problème jusqu'à ce que la boue fasse son apparition. Il ne nous reste que 2 kms à parcourir avant le goudron et je n'ai pas envie de faire demi tour.

Un bourbier se présente et Sylvie propose d'aller le sonder et évaluer la portance.
Imaginant ce que cela pourrait donner, je préfère tenter le passage en force avec un peu d'erre.
J'engage le land, le capot moteur et le parebrise disparaissent sous la vague de boue et les essuie-glaces peinent à nous redonner un peu de visibilité. Les patinages sont perceptibles mais la progression se poursuit.

Sortis de la fange et proche de l'asphalte, je m'arrête pour laver sommairement les feux, les plaques minéralogiques, le pare brise, les rétroviseurs et les poignées et tour de portes.

Sylvie redoutant une éventuelle colère renonce à faire une quelconque photo.
La route 88 nous permet d'atteindre Necochea en fin de matinée. Objectifs pour nous trouver une station de lavage et de graissage pour le land, une laverie pour le linge et une connexion internet pour le blog.
Après le déjeuner, nous nous mettons en chasse. Vers 16h30 et l'arrivée de la pluie, seul le land est toujours en souffrance. Le bivouac du soir étant trouvé, le restaurant de midi étant reconduit pour le soir, nous sillonnons la ville en land pour tenter de le décrotter mais en vain.

Vers 20h00, nous rejoignons le restaurant pour dîner. Il est étrangement vide bien que de nombreuses tables soient dressées.
Le patron nous explique qu'il y va y avoir une soirée flamenco un peu plus tard.
Faute de Tango à BA, pourquoi pas flamenco à Necochea.
Il est environ 22h30 quand les premiers spectateurs arrivent pour dîner. Nous, nous en sommes à la digestion et l'attente risque d'être longue d'autant que la troupe n' a pas encore rejoint. Nous décidons de capituler et de rejoindre le bivouac.

26 octobre

Le ruban d'asphalte rectiligne qui va vers l'ouest et Tres Arroyos ne propose que prés et zones marécageuses. De fait, bien que peu passionnés, nous tentons de nous distraire avec les oiseaux qui combleraient, sans aucun doute, amateurs et ornithologues.








Nous pensons reconnaitre grues, aigrettes,canards, ibis noirs, hérons ou tapons (héron, petit, pas tapon) mais sans aucune certitude.

Par intermittence un bruit parasite se fait entendre. Là non plus, aucune certitude. Agacés et inquiets nous nous arrêtons. Le bruit semble venir de la pompe à eau ou de l'alternateur.
Nous reprenons la route aux aguets. A une dizaine de kms de Tres Arroyos alors que le bruit a disparu, le voyant de charge s' allume. Arrivé en ville, je teste le circuit de charge. 12,6 volts, l'alternateur est donc hs. Evidemment, nous sommes samedi et il est plus de midi. Face aux devantures fermées, nous rejoignons la station service aperçue en entrée de ville pour quérir de l'aide.

Sympa et réactif, le personnel et la direction s'emploient pour nos trouver un mécanicien. Nous avons déjà avalé un sandwich et bu le café quand un électricien auto arrive. Après vérification des faisceaux et fusibles, il rejoint mes conclusions : alternateur hs. Soucieux de nous aider, il contacte un collègue susceptible de réparer l'alternateur et nous quitte en refusant tout paiement.

C'est vers 17h00 que se présente l' homme idoine. Il dépose l'alternateur et l'emporte en nous précisant que s'il parvient à le réparer il viendra le remonter dans la soirée. Dans le cas contraire, il se mettra en quête des pièces détachées nécessaires auprès de ses contacts.


27 octobre

Après une nuit tumultueuse sur le parking de la station service et alors que la journée de ce dimanche d'élections s'annonce belle et chaude nous partons visiter la ville. Nous profitons de cette balade pour passer chez le réparateur mais tout est silence et les volets sont clos. Il est probablement trop tôt (9h00).
Après 2 heures de marche et quelques photos nous reprenons la direction de la station service non sans repasser chez le mécano.

Exemple d'intégration dans le site agro-alimentaire

Hommage au Lieutenant natif de la ville, abattu par les anglais lors de la guerre des Malouines



Cathédrale


Place San Martin




Hôtel de ville

Un volet ouvert nous rassure et le réparateur nous accueille en s' excusant de n'avoir eu le temps de venir nous informer de la situation.
Nous faisons la connaissance de sa famille et de ses parents qui se montent très chaleureux.
En ce qui concerne l'alternateur, il a changé les balais usés et vérifiés les enroulements, régulateur et pont de diodes. Tout devrait pouvoir rentrer dans l'ordre sous réserve qu'il trouve le roulement à billes du rotor.
Il nous faut donc attendre lundi et l'ouverture des magasins.


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