mercredi 30 octobre 2013

Population Argentine, impératrice de l'hospitalité

28 octobre.

Lundi, une grande journée d'attente commence. Compte tenu des habitudes locales (démarrer tard après s'être couché trés tard) aucune inquiétude pour nous avant 16h00. L'urgent et l'impossible sont surement déjà traités.
Vers 18h00, la dame de la station service s'inquiéte et vient nous voir. Elle se propose de téléphoner au mécanicien ce qu'elle fait avec notre assentiment.
A cette occasion, nous apprenons que le mécanien est sur la route du retour de Bahia Blanca (environ 400 km AR). Il a le roulement et pense pouvoir nous rejoindre d'ici un peu plus d'une heure.

Vers 20h30 la responsable de la station revient s'enquérir de la situation. Faute d'évolution elle rappelle le mécanicien qui lui déclare que l'alternateur est en cours de remontage et qu'après avoir avalé une collation il nous rejoindra finaliser la réparation.
Entre temps, un client s'étant préoccupé de notre sort nous laisse son numéro de téléphone afin de le contacter dès le lendemain matin en cas de carence avérée.
Il est un peu moins de 22h quand notre réparateur débarque avec notre alternateur. Trente minutes plus tard le land tourne et l'alternateur débite. L'ultime nuit passée sur le parking de la station service est sereine.

29 octobre.

Le matin, après avoir pris le petit déjeuner, nous saluons et remercions les membres du personnel de la station service présents qui nous ont soutenus.

Avant de quitter Tres Arroyos, nous passons chez Michelin en vain et à la banque de Patagonie pour récupérer l'argent donné au mécanicien (environ 130€).
Les 200 km de route jusqu'à Bahia Blanca se révèlent d'une monotonie épuisante. Dans cet univers de pampa et de ligne droite interminable, seuls les bovins semblent heureux.

A la sortie ouest de Bahia Blanca nous faisons une halte ravitaillement pour la voiture et nous mêmes. A cette occasion, les vendeurs de chez Peugeot et la police municipale viennent admirer le land et se renseigner sur  nos aventures.
Par vile vengeance, nous avalons du boeuf au nom de son incapacité à enrayer la monotonie voire de l'aggraver.


Après le repas nous nous engageons sur la route en direction de Viedma.
La monotonie est tuante, néanmoins à un moment donné un bruit similaire au ronflement d'une soufflerie se fait entendre. Après un arrêt rapide et une inspection circonstanciée il semble que le bruit provienne du nouveau roulement  made in Brasil de l'alternateur. Faute de pouvoir intervenir et la charge s'opérant nous poursuivons en direction de Viedma que nous atteignons vers 18h.
Les campings ayant disparu et faute de connaissance des lieux nous rebroussons chemin sur une dizaine de km pour trouver un bivouac.


30 octobre.

Après une nuit passée sous le gardiennage des vaches voisines nous retournons à Viedma centre.
L'atelier mécanique que nous abordons se déclare incompétent en électricité mais nous dirige à grand renfort d'explications vers un électro mécanicien.
Arrivés chez ce dernier, il nous explique qu'étant seul, il ne peut s'occuper de nous et propose de nous réorienter. J'expose la situation et propose de déposer l'alternateur afin qu'il confirme notre diagnostic.

C'est ainsi que garés devant chez lui, sur le trottoir, nous déposons l'alternateur.
En fin d'opération son oeil expert met en évidence que le roulement a souffert ainsi que la portée de l'axe de rotation (usinage).

Usinage de l'extrémité de l'axe de rotation

Face à cela il nous conseille un échange de pièce et nous adresse à un vendeur de pièces détachées pas très loin de chez lui.
Arrivés chez le négocient avec l'alternateur dans le sac à dos, celui-ci entreprend avec compétence et efficacité une recherche internet et téléphonique. Dans l'impossibilité de trouver exactement le même alternateur, il entreprend une recherche en mode dégradé.

Après une vingtaine de minutes il est en mesure de nous proposer un alternateur identique au nôtre sauf en ce qui concerne la poulie d'entrainement qu'il conviendra d'adapter. Commande faite après avis favorable notre électro mécanicien contacté par téléphone, nous devrions, dès demain, être en possession d'un alternateur neuf pour environ 300€.
Après son adaptation et notre remontage nous devrions pouvoir reprendre notre voyage avec un peu plus de sérénité.

En attendant nous allons essayer de rencontrer le Père Frédéric, ami de la famille toulonnaise et visiter la ville

Palais du gouverneur

Municipalidad

Jardin maison du gouverneur

Résidence du Gouverneur

Pour les couche tard, amateurs de bière





C'est entre un enterrement et la messe de 19h00 que nous rencontrons Frédéric, el Padre.

Le presbytère, sa résidence avec garage

La cathédrale, un de ses lieux de travail

Vue intérieure


Le père Frédéric et sa cinquantaine

Très sollicité par ses ouailles, notre rencontre est souvent interrompue.

Néanmoins, nous avons apprécié ce moment de partage trés convivial d'autant qu'il reçoit en ce moment des neveux et qu'une asado était programmée pour la soirée.
C'est avec regret qu'il devrait quitter l'Argentine en août prochain.

Pour en savoir plus : http://vimeo.com/m/16770510
Un missionnaire en Patagonie.




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