El Bolson et Bariloche

6 décembre, Saint Nicolas.

Ce matin encore, le soleil brille et le vent est nul. Aussi, est-ce avec le cœur léger que nous poursuivons notre chemin sur la route 40, toujours goudronnée.

Comme nous l'avons déjà dit, altitude mise à part, on se croirait dans nos chères montagnes.

La route serpente épousant au mieux les  courbes de niveau, les forêts de conifères sont nombreuses et tous les sommets environnants sont encore partiellement enneigés.

Vers 11h30, nous atteignons El Bolson.

 Il est environ 15h quand nous poursuivons plus au Nord. La route traverse des paysages composés de lacs, de sommets enneigés, de verts pâturages, de forêts denses et les bords de routes sont bariolés du jaune vif des genêts en fleurs et des tons roses et mauves des lupins.
 

L'arrivée sur San Carlos de Bariloche est très décevante. Compte tenu des photos vues antérieurement, nous nous attendions à trouver une petite ville bavaroise au bord d'un lac.

En fait, l'arrivée traverse des faubourgs miséreux et sales. Les détritus et déchets concurrencent la poussière crasseuse des voies et chemins non revêtus.

Le Bariloche carte postale ...

... ne constitue qu'un microcosme dans l'agglomération.

Compte tenu des événements récents qui ont secoué Cordoba à l'occasion de la grève des forces de police (pillage et mise à sac), nous comprenons mieux pourquoi le journal de ce matin évoquait le renforcement des forces de l'ordre à Bariloche.

Il est à peu près certain que si la présence policière s'estompait quelques instants, la minorité possédante risquerait de voir déferler les mêmes vagues de voleurs et de pilleurs qu'à Cordoba ces jours derniers.

Pour ces mêmes raisons et suite aux alertes du Quai d'Orsay, nous ne nous sommes pas attardés à Bariloche et avons rejoint la bourgade voisine, Dina Huapi, pour y passer la nuit au bord du lac Nahuel Huapi.