lundi 17 juin 2013

Tranches de vie bolivienne.

Les photos, comme d'habitude, vous permettent de vous faire une idée de la scène mais faute de son, d'odeurs et autre, l'impression peut être faussée.

Après le calme et le flegme du Paraguayen au volant, nous voici dans l'univers du klaxon.  Ici, il est impossible d'échapper aux avertisseur sonores. Les conducteurs l'utilisent de façon permanente. Un petit coup signifie "attention j'arrive, danger". Le piéton sait qu'il ne doit pas se risquer sur la voie, le conducteur de devant sait qu'on le dépasse à droite ou à gauche, etc.
Le coup de klaxon plus marqué est sensé prévenir l'accident à la dernière seconde. Malheur à celui qui l'ignorera d'autant que le franchissement des carrefours et ronds points relève de règle de priorité qui n'excluent pas le passage au rouge.

Les transports en commun sont assurés par des bus bariolés. L'identification des lignes sous forme de directions est peu évidente et les horaires mystérieux. Malgré des emplacements réservés appelés "parada", les bus circulent n'importe comment et chargent ou déversent des passagers n'importe où. Parfois embarquements et débarquements se font alors que le véhicule n'est pas encore immobilisé. Il peut également y avoir 3 arrêts sur 50 m.





Coloré ou bigarré... Pare brise largement occulté

Selon le même principe, il y a des taxis identifiables aisément grâce à une barre de toit. Eux aussi s'arrêtent n'importe où au moindre signe de la main. Tant qu'il y a de la place, ils chargent.






Enfin, il y a les taxis peu identifiables (photo) qui pourraient ressembler aux nôtres sauf qu'il n'y a pas de compteur ni de système d'identification si ce n'est un autocollant "TAXI" au milieu du pare brise. Ce sont des radio taxis qui vous garantissent de ne pas être intercepté ou surchargé pendant le voyage.

Particularité étonnante frappant les bus comme les taxis, leurs pare brises sont coupés par moitié dans le sens de la hauteur par un pare soleil opaque ce qui fait que la visibilité est réduite de moitié. Ajoutez à cela quelques autocollants de destinations ou autres et les conducteurs ne bénéficient plus que d'un tiers ou d'un quart de la visibilité occidentale.




Taxi Notez l'autocollant et le pare brise réduit.



Il fait bon tomber en panne en Bolivie. Nous en sommes la preuve vivante. Comme dans les autres pays traversés, les routes sont flanquées de "gommeria" pour les pneus, "saldatura" pour les soudures, "taller" pour atelier, etc...


Joints, flexibles hydrauliques, embrayages

Durites et tuyaux

Freins, joints, rondelles, embrayages

Amortisseurs






Filtres à air, courroies, ventilateurs, etc

























En ville vous trouvez des rues entières ou des secteurs complets dédiés aux pièces mécaniques en tout genre, à la téléphonie, aux antiquaires, aux chaussures, etc... Tout est regroupé ce qui fait que vous n'êtes pas obligé de faire toute la ville si vous cherchez une batterie auto ou une porte de maison.
Rappelez vous Santa Cruz et le quartier des réparateurs de galeries et autre ferronnerie.

Les "ferreteria" semblent faire exception à la règle tant il y en a partout (quincaillerie).


Les restaurants et autres point d'alimentation sont déconcertants au début. Finis les cartes, l'affichage des prix et la souveraineté du client. Ici, on mange ce qu'il y a et si cela ne convient pas, on va ailleurs. Les prix sont plus que raisonnables mais les menus sont peu variés. Il vaut mieux aimer la soupe, le riz, les frites, les spaghettis, le poulet et le bœuf trop cuit pour survivre. La viande rouge n'existe que sur les étals et la cuisson extrême s'impose pour préserver tripes et boyaux.





Les marchands de rues en tout genre sont légion.



et les offres d'emploi (cuisinier, couturière, serveur, soudeur, mécanicien, ...) sont nombreuses et ornent les devantures.


Vigiles et policiers sont ici aussi très nombreux mais loin des frontières, ils semblent plus débonnaires. Malgré leur armement et leur gilet pare balles, ils renseignent volontiers et leur présence n'est pas pesante quoique surement dissuasive. Seuls les petits commerces et les échoppes n'en sont pas dotés. Dès qu'une enseigne présente un soupçon de richesse, il y a gardiennage, la palme revenant tout naturellement aux banques.


L'école ne se conçoit pas sans uniforme quelque soit l'âge.






Les jardins pour enfants et les places ombragées sont innombrables.









Enfin comment ne pas parler du sport national de ce pays fraichement démocratique, les manifestations.




Elles débouchent souvent sur les blocages de routes comme celui qui nous a retenu 24h00 il y a quelques jours et ceux dont nous avons entendu parler sans avoir été impliqués à Santa Cruz, à Sucre et ailleurs.

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