jeudi 6 juin 2013

La cavale.


Mercredi 5

Le réveil s'effectue aux cris d'un vendeur de lait « Leche ! ». Sortis du land, nous faisons le tour des barrages « Bloqueo ». Rien n'a changé. Nous retrouvons les camionneurs (Rubens, Hugo y Rafael) avec lesquels nous avons discuté hier soir alors qu'ils pensaient pouvoir partir à minuit, d'après certaines informations.

Passer une journée de plus à « esperar » ne nous enchante pas et encore moins, s'il s'agit de plusieurs jours.

L'arrivée d'une ambulance nous offre l'opportunité attendue. Dés son passage, nous nous avançons au culot et faisons mine de ne rien comprendre. Un jeune nous dit que nous ne pourrons pas dépasser la ville tandis que 2 jeunes filles se placent devant le capot du land.

Alors que nous expliquons être là depuis 24h et que français, nous sommes étrangers au conflit, un homme âgé intervient et obtient que nous franchissions le barrage pour entrer dans la ville de San Julian.


La ville traversée, nous trouvons effectivement un nouveau barrage à la sortie. Malheureusement, la torpeur de la nuit embrume un peu moins l'esprit des manifestants et la relève des piquets de grève est déjà intervenue.

Nous comprenons rapidement que le passage ne sera pas aisé aussi faisons nous demi-tour vers la ville.
L'étude des écrans GPS et téléphone laisse entrevoir un contournement long d'une vingtaine de km. Nous nous y hasardons. Lors d'un arrêt pour faire le point, un autochtone nous invite à le suivre ce que nous faisons.

Deux péages improvisés ornent cet itinéraire de la liberté. That's life.

C'est étonnant de voir la capacité d'adaptation de tout un chacun pour faire quelque argent. Vendeur de lait improvisé, vendeuses de nourriture délocalisées en fonction des circonstances, péages érigés avec une corde entre 2 poteaux, etc...
Je me demande si c'est de la débrouillardise, de l'opportunisme ou s'il s'agit des prémisses du marché noir ?

Le barrage contourné et la route rejointe, pause toilette et déjeuner avant de rejoindre Santa Cruz.

Bien que très peuplée, la circulation n'est pas trop congestionnée. Il faut dire que le rapport nombre de voitures/habitant doit être infinitésimal bas par rapport à la France.








Aussi, devises retirées en poche, nous voilà soulagés et attablés pour le repas. Au sortir du pub, nous partons à la pèche aux renseignements pour tenter d'acheter une galerie pour le land (malgré les réparations effectuées, la solidité demeure précaire).

Par un premier contact, nous apprenons comment se dit galerie et dans quel quartier aller. Lors d'un second contact, Sylvie, plus chanceuse, tombe sur un francophone. De fait, renseignés, nous rejoignons le quartier cité.

C'est là, que durant 3 heures, un ferronnier s'emploiera moyennant 400 B$ (50 euros) à reconstruire partiellement la galerie et à la renforcer. (Suite au prochain épisode).







Ainsi, vers 19h30, nous franchissons le seuil de « la siesta » un hôtel un peu miteux du centre mais qui possède le wifi.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire