lundi 20 mai 2013

Sur la route des jésuites


Aussi surprenant que cela puisse paraître, le camping international Paulimar où nous résidons, résonne d'accents français.
Reconnaissons, pour être honnête, la présence d'un couple d'anglais fort sympathique, d'autant qu'ils roulent en Land, mais comment résister à la déferlante francophone d'autant qu'ils ont un comportement insulaire.

Notre dernière soirée, sur fond de retrouvailles et de séparations inévitables, réunit un couple de Belges et 3 couples de Français dont 2 avec enfants. Les régions Rhônes Alpes, PACA et Languedoc Roussillon sont représentées.




 Samedi matin : C'est le départ. La communauté britannique perd son représentant et, alors que 2 couples français quittent la scène, 2 autres viennent combler la brèche.
Etonnant, n'est-il pas ?

Pour nous, la route conduit à l'ouest et nous abordons le Paraguay. Parés dans tous les domaines, ils ne nous reste qu'à trouver des devises locales (Guarani) d'autant que nous rencontrons rapidement des routes à péage.
La proximité avec le Brésil fait que le premier paiement en réals est accepté mais cela risque de ne pas durer.
Cette affaire étant réglée, Sylvie préconise de visiter les missions jésuites du sud.

La RN6 nous permet d'accéder à Jésus de Tavarangue.

Là, il nous est proposé de visiter les 3 principales missions avec un pass. Marché conclus mais les interférences linguistiques aidant nous voilà amenés à visiter la première sous un brouillard londonien et ce, au crépuscule.

La honte nous interdira de vous proposer une photo à moins que par honnêteté intellectuelle...







C'est donc en pleine nuit que nous trouvons un bivouac qui se veut sympa et calme.




















Au matin, direction la mission de Trinidad. Le site de 42 ha offre un bon aperçu de ce qu'avaient conçus les jésuites pour les Guaranis.












Au repas, la pluie nous rejoint ce qui ne nous empêche pas de rejoindre San Cosme y San Damian, troisième site.


La particularité de cette mission est qu'elle comprend le premier site d'observation astronomique. La vie des Guaranis étant rythmé par les signes du ciel qu'ils soient lunaires ou planétaires, ils adhérèrent sans mal à cette approche de l'étude des constellations, des éclipses et autres étoiles filantes.

1811 : L'année de l'indépendance du Paraguay fut marquée par 3 éclipses (1 solaire et 2 lunaires). Faut il y voir un signe ou une prédiction ?

Globe céleste de conception franco-paraguayenne

Autre particularité, des statues en bois peint polychrome du plus bel effet.

San Miguel terrassant un hermaphrodite



San Cosme y San Damian

Flagellation du Christ (obra Guarani)



NDLR : 
1) Finalement, l'euro et l'espace Schengen, c'est pas mal. Franchir une frontière peut être pittoresque ou problématique.

2) Le Paraguay et le Brésil sont deux pays capables de fournir une viande de qualité mais leur mode de cuisson est souvent un crime de lèse majesté qui devrait faire l'objet d'une résolution de l'ONU et d'un passage devant le TPI.

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