Nous avons préféré attendre quelques
jours avant de parler de l'Uruguay qui nous accueille.
L'intégration
est assez difficile notamment en ce qui concerne les commerces, les
banques et la monnaie.
La vie est ici encore plus chère qu'au
Chili ou en Argentine. Le litre de gas-oil atteint parfois les 50
pesos, ce qui représente 1,76 € le litre. Le moindre repas nous
coûte entre 700 et 800 pesos, ce qui nous pose quelques problèmes
en termes de liquidité.
Pour l'heure, nous n'avons pas trouvé
de distributeur automatique de billets acceptant de nous délivrer
plus de 2000 pesos (71€) alors que les machines annoncent des
retraits pouvant aller jusqu'à 5000 pesos.
Un plein de gas-oil ou deux repas
suffisent à épuiser notre argent liquide.
Par ailleurs, l'Uruguay
se résume aux quatre écus qui constituent l'emblème national, à
savoir le cheval, le bœuf, le mont sur lequel est érigée la
capitale et la balance.
Longtemps nous nous sommes demandé si
le mont pointu n'était pas un silo, tant ils sont nombreux dans le
pays.
Les hypothèses volcan ou montagne ont été rapidement écartées puisque le toit de ce plat pays excède à
peine l'altitude de la tour de Opies.
Vous l'aurez compris, ici tout est
agriculture et les rivières ne coulent que quand les pluies sont
abondantes.
Dans ces conditions, difficile pour
nous de trouver un peu de fraîcheur sauf dans les eaux troubles du
fleuve Uruguay et du Rio de la Plata (plus question de voir ses pieds
quand l'eau atteint les genoux).
Peut-être que l'Atlantique plus à
l'est changera cet état de fait.
En attendant, revenons un peu en
arrière .
4 janvier
La ville frontière, Paysandu créée
fin XVIIe siècle, propose ses plages de sable blond sur les bords
du fleuve Uruguay qui constitue la frontière avec l'Argentine.
Petite ville paisible, son centre est
dynamique mais l'intérêt touristique se situe surtout sur la place
de la Constitution et du Vieux cimetière, avec notamment des
sculptures de Giovanni Del Vecchio
Là ,la ville se résume à sa zone
piétonne qui relie la place Independencia au centre administratif.
Quelques belles façades rénovées éclairent les lieux dans les
alignements de maisons à la richesse passée.
5 janvier, Père Cent.
Les regards étonnés des autochtones
laissent supposer qu'ils ne sont pas accoutumés à la présence de
touristes.
Quelques km plus loin, la chaleur étant
accablante, nous nous adonnons aux usages locaux en allant prendre
notre premier bain de l'année dans le Rio Uruguay, il est 10h30.
Après cet épisode récréatif, c'est
vers 13h15 que nous atteignons Colonia del Sacramento.
Après avoir déjeuné, nous commençons
la visite du quartier historique sous une chaleur torride, malgré
les ombrages et la proximité de l'eau.
Faisant face à Buenos Aires et d'un
intérêt stratégique certains, les Portugais y créèrent une
enclave économique à partir du Brésil au cours du XVIIe siècle.
Après des années de conflits entre
Espagnols et Portugais, la ville qui a réussi à prospérer grâce à
la contrebande, voit sa situation se stabiliser au début du XIXe
siècle avec l'indépendance de l'Uruguay, la ville sera Uruguayenne.
Vers 19h, nous prenons la route pour rejoindre le camping de Santa Anna.
A notre arrivée, nous tombons sur le
cortège des Rois Mages, colonne de véhicules qui promènent leur
effigie à travers les rues.
6 janvier, Epiphanie, jour férié et
jour des enfants.
Il est 10h30 lorsque nous prenons la
route en direction de Montevideo, la capitale. La chaleur est bien
présente et heureusement une légère brise permet de respirer.
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