18 janvier,
Il est des jours comme ça ….
Après une nuit calme et respirable, alors que le soleil brille et que nous ne sommes
qu'à une dizaine de km de la frontière, tout s'annonce bien et Voltaire dirait
même : que tout est pour le mieux dans le meilleur des monde.
Les formalités de sortie du Brésil sont
réalisées en un éclair et c'est sereins que nous nous dirigeons vers les services argentins
pour notre intégration.
Pas de fruits, pas de légumes, pas de viande, pas de charcuterie …...et puis de
toute façon ce n'est pas le Chili.....
Un bus déverse sa cargaison de passagers qui
gonflent les files d'attente, pas de problème.
Une agente argentine soucieuse de nous aider,
nous fait remplir un formulaire inutile pour les détenteurs de passeport, pas
de problème.
Quand nous arrivons au guichet, l'agent de
l'immigration qui déjeune (des biscuits), nous fait patienter d'autant plus
qu'il ne sait que faire avec nos passeports français et notre carte grise, pas
de problème.
Au bout de 15 mn, il nous restitue nos
documents sans tampon, sans valeur ajoutée, et nous invite à rejoindre la
guérite n° 1, pas de problème.
La dame à qui nous nous adressons , après
quelques hésitations tamponne nos passeports et nous oriente vers la douane,
pas de problème.
Arrivés au niveau des contrôleurs une
douanière demande à voir notre chargement. C'est sereins que nous lui ouvrons
la porte arrière et là ….. problème !
La fonctionnaire nous explique qu'il est
impossible de franchir la frontière avec un jerrican contenant 20 l de gasoil.
Nous essayons de lui expliquer que c'est la
6ème fois que nous franchissons la frontière argentine avec un jerrican de
secours, mais rien y fait !
Intriguée par la présence de gasoil, nous
ajoutons que le Land fonctionne au diesel et que les soucis d'approvisionnement
des stations argentines font que nous avons pris l'habitude de circuler avec
une réserve de sécurité.
Elle prend cela comme un casus beli, d'autant
que Sylvie monte sur ses grands chevaux ….. Elle nous incite à nous garer pour
libérer le passage et part chercher le
secours de son chef et le renfort de la gendarmerie.
Les discussions qui s'ensuivent sont dialogues
de sourds et poker menteur. La douanière évoque la sécurité et la dangerosité
du transport de carburant, le chef parle de trafic, tandis que le gendarme
reste prudent et se tait.
Au bout de 20 mn de palabre, nous nous rendons à l'évidence ; il ne nous
sera pas possible d'entrer en Argentine avec notre carburant de secours.
Le réservoir étant plein, je procède à un
complément de 2 ou 3 litres jusqu'à ce que le réservoir déborde et demande où
déposer le coupable carburant restant.
Là, la bêtise humaine prend toute son ampleur
puisqu'il m'est demandé de vider le bidon dans la nature ….malgré mes
protestations environnementales confortées par tous les panneaux qui bordent
les voies de circulation et qui prônent responsabilité individuelle et
écologique.
Après cette pollution ordonnée, nous pouvons
enfin prendre la route pour rejoindre Santo Tomé.
... nous arrivons au centre ville
Et bien évidemment c'est le début du week-end
!
Malgré cela nous nous engageons sur la RN14 en
direction de Posadas et des missions jésuites , en espérant trouver de l'argent
avant d'en avoir besoin......
... même résultat, tant et si bien que le péage
redouté est là une trentaine de km avant Posadas.
Nous nous garons correctement et nous
dirigeons vers la cabine de péage. La préposée de service nous informe qu'elle
peut accepter le paiement en réals, ce qui nous soulage.
Moyennant 2 R$, nous franchissons la barrière
et regagnons Posadas après avoir avalé un casse-croûte coupe-faim car il est
presque 15h.
Le centre de Posadas est un camp de
concentration pour agences bancaires. Aussi, c'est sans difficulté que nous
parvenons enfin à nous doter en pesos argentins.
Illico presto, nous rejoignons un bar pour
nous désaltérer et profiter de quelques instants climatisés.
La température demeure constante et supérieure
à 38°.
... nous cherchons un cyber café pour envoyer le
blog, mais a priori, un problème Internet affecte la ville. Bar, antenne du
Ministère du tourisme, stations services, même résultat.
Wifi oui, Internet non !
Après une pause chez YPF au sud de la ville,
nous étudions la possibilité d'y bivouaquer, mais avant cela nous poursuivons
plus au sud sur environ 3 km pour voir les services proposés par le camping de Estrella.
Piscine et douches nous convainquent de nous y
installer tant l'atmosphère est étouffante.
Comme le disait Fernand Raynaud dans un de ses sketchs: "J'suis pas un imbécile puisque je suis douanier". Il avait déjà tout dit!!!
RépondreSupprimerGrosses bises de la tribu.