dimanche 19 janvier 2014

LEM



18 janvier,

Il est des jours comme ça ….

Après une nuit calme et respirable, alors  que le soleil brille et que nous ne sommes qu'à une dizaine de km de la frontière, tout s'annonce bien et Voltaire dirait même : que tout est pour le mieux dans le meilleur des monde.

Les formalités de sortie du Brésil sont réalisées en un éclair et c'est sereins que nous  nous dirigeons vers les services argentins pour notre intégration.
Pas de fruits, pas de légumes, pas  de viande, pas de charcuterie …...et puis de toute façon ce n'est pas le Chili.....

Un bus déverse sa cargaison de passagers qui gonflent les files d'attente, pas de problème.

Une agente argentine soucieuse de nous aider, nous fait remplir un formulaire inutile pour les détenteurs de passeport, pas de problème.

Quand nous arrivons au guichet, l'agent de l'immigration qui déjeune (des biscuits), nous fait patienter d'autant plus qu'il ne sait que faire avec nos passeports français et notre carte grise, pas de problème.

Au bout de 15 mn, il nous restitue nos documents sans tampon, sans valeur ajoutée, et nous invite à rejoindre la guérite n° 1, pas de problème.

La dame à qui nous nous adressons , après quelques hésitations tamponne nos passeports et nous oriente vers la douane, pas de problème.

Arrivés au niveau des contrôleurs une douanière demande à voir notre chargement. C'est sereins que nous lui ouvrons la porte arrière et là ….. problème !

La fonctionnaire nous explique qu'il est impossible de franchir la frontière avec un jerrican contenant 20 l de gasoil.
Nous essayons de lui expliquer que c'est la 6ème fois que nous franchissons la frontière argentine avec un jerrican de secours, mais rien y fait !
Intriguée par la présence de gasoil, nous ajoutons que le Land fonctionne au diesel et que les soucis d'approvisionnement des stations argentines font que nous avons pris l'habitude de circuler avec une réserve de sécurité.
Elle prend cela comme un casus beli, d'autant que Sylvie monte sur ses grands chevaux ….. Elle nous incite à nous garer pour libérer le passage et  part chercher le secours de son chef et le renfort de la gendarmerie.


Les discussions qui s'ensuivent sont dialogues de sourds et poker menteur. La douanière évoque la sécurité et la dangerosité du transport de carburant, le chef parle de trafic, tandis que le gendarme reste prudent et se tait.
Au bout de 20 mn de palabre,  nous nous rendons à l'évidence ; il ne nous sera pas possible d'entrer en Argentine avec notre carburant de secours.

Le réservoir étant plein, je procède à un complément de 2 ou 3 litres jusqu'à ce que le réservoir déborde et demande où déposer le coupable carburant restant.

Là, la bêtise humaine prend toute son ampleur puisqu'il m'est demandé de vider le bidon dans la nature ….malgré mes protestations environnementales confortées par tous les panneaux qui bordent les voies de circulation et qui prônent responsabilité individuelle et écologique.

Après cette pollution ordonnée, nous pouvons enfin prendre la route pour rejoindre Santo Tomé.

Après quelques km et avoir suivi les orientations de l'indien ...












... nous arrivons au centre ville

La banque de la nation et la banque régionale ne prennent pas les cartes internationales ce qui fait qu'une fois de plus nous nous retrouvons dans un pays sans devise locale.

Et bien évidemment c'est le début du week-end !

Malgré cela nous nous engageons sur la RN14 en direction de Posadas et des missions jésuites , en espérant trouver de l'argent avant d'en avoir besoin......

Gobernador Ingeniore Valentine Virasoro, Apostoles, ...





... même résultat, tant et si bien que le péage redouté est là une trentaine de km avant Posadas.

Nous nous garons correctement et nous dirigeons vers la cabine de péage. La préposée de service nous informe qu'elle peut accepter le paiement en réals, ce qui nous soulage.
Moyennant 2 R$, nous franchissons la barrière et regagnons Posadas après avoir avalé un casse-croûte coupe-faim car il est presque 15h.






Le centre de Posadas est un camp de concentration pour agences bancaires. Aussi, c'est sans difficulté que nous parvenons enfin à nous doter en pesos argentins.

Illico presto, nous rejoignons un bar pour nous désaltérer et profiter de quelques instants climatisés.
La température demeure constante et supérieure à 38°.

Tout en commençant à visiter un peu, ...

Recto

Verso


Gouvernement de Province

Loge maçonnique







... nous cherchons un cyber café pour envoyer le blog, mais a priori, un problème Internet affecte la ville. Bar, antenne du Ministère du tourisme, stations services, même résultat.
Wifi oui, Internet non !

Après une pause chez YPF au sud de la ville, nous étudions la possibilité d'y bivouaquer, mais avant cela nous poursuivons plus au sud sur environ 3 km pour voir les services proposés par le camping de Estrella.

Piscine et douches nous convainquent de nous y installer tant l'atmosphère est étouffante.


1 commentaire:

  1. Comme le disait Fernand Raynaud dans un de ses sketchs: "J'suis pas un imbécile puisque je suis douanier". Il avait déjà tout dit!!!
    Grosses bises de la tribu.

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