mercredi 18 septembre 2013

Symphonie de couleurs dans un univers hostile IV et fin

17 septembre

5h réveil, 5h30 nous nous mettons en route.

Intercalés entre deux Toyota, nous traversons l'obscurité durant une bonne demie-heure jusqu'à ce que le véhicule de derrière nous double. La poussière aidant, les distances se creusent pour cause de sécurité.

A un moment, il nous semble que le premier Toyota a pris à droite, tandis que le second a filé tout droit.
Arrivés au carrefour, nous prenons à droite mais des virages font que nous le perdons occasionnellement de vue tant et si bien qu'à un moment donné, nous nous retrouvons esseulés dans l'obscurité. 
NDLR : Heureusement que le plein a été fait hier.

Arrêtés par un fossé, il nous faut trouver un chemin pour tenter de rejoindre nos amis d'un jour.
Au bout de 20 minutes, il faut se rendre à l'évidence, nous les avons perdus !

Nous décidons de poursuivre en direction du salar et c'est donc seuls que nous assistons au lever du soleil.






Petit déjeuner pris, nous nous dirigeons vers le village aperçu précédemment pour aborder le salar dans de meilleures conditions, car notre première incursion a fait apparaître un sol mou et peu porteur.

Profitant de la digue d'entrée d'environ 500m de long, Puerto Chuvica, nous nous trouvons bientôt sur une croûte de sel dure et épaisse et nous mettons cap au nord.



Après une soixantaine de km nous atteignons l'isla Inkawasi, paradis du cactus.







Le salar d'Uyuni, qui sera probablement l'une des grandes attractions du Dakar 2014, s'étend sur 12000 km² à environ 3600 m d'altitude. Il est ponctué d'environ 72 îles dont 23 d'une superficie supérieure ou égale à 1 km². La couche de sel varie selon les endroits et peut atteindre jusqu'à 110 mètres.

Au cours de cette halte, nous retrouvons nos amis de la veille, ce qui nous permet de dire au revoir aux conducteurs et aux étudiantes françaises d'Aix-Marseille qui visitent la Bolivie à l'occasion des vacances de l'académie de Santiago du Chili, où elles sont en stage pour 5 mois.

Après les derniers remerciements, nous décidons de poursuivre plus au nord vers Jirira.




Volcan Jirira

La côte nord du salar est parfois recouverte d'eau,


mais nous parvenons néanmoins à rejoindre la terre ferme.




Après avoir contourné le volcan Jirira, nous atteignons Salinas de Garci Mendoza. Nous avons le bonheur de trouver une station service (enfin !) ce qui nous permet de faire le plein et de reconstituer nos réserves. Le tout au prix bolivien.

Excédés par le vent, la poussière, les pistes défoncées, nous décidons de rejoindre Oruro.

Avant cela, et pour boire le calice jusqu'à la lie, nous devons parcourir 110 km de piste sommaire qui longe les trois quart du temps une route asphaltée pas encore ouverte à la circulation.
Ce jeu de saute-mouton du ruban asphalté, nous permet de découvrir un cratère où nous faisons la pause déjeuner.



En début d'après midi, alors que nous bataillons tantôt dans le sable, tantôt sur la tôle ondulée, tantôt dans la caillasse, nous éclatons le pneu avant droit.

Immobilisés environ pendant 2 heures, nous atteignons enfin l'asphalte vers 16h et nous avalons les 160 km qui nous séparent d'Oruro en deux heures.

C'est couverts de poussière que nous poussons la porte de l'hôtel Plaza, au coeur de la ville....

Oruro vue de notre chambre d'hôtel

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