vendredi 10 mai 2013

Interlude

Arrivés à Saint Georges de l'Oyapock le samedi en fin de matinée, notre premier réflexe est de contacter Luis, le patron brésilien de la barge, susceptible de nous faire traverser. (Why ? Sunday closed dirait Fernand Reynaud).

Après plusieurs tentatives, un contact est enfin établi mais il est d'aussi mauvaise qualité que notre portugais est approximatif ce qui ne présage rien de bon d'autant qu'il est interrompu et que tous les rappels échouent.
Il est midi, l'heure du repas est proche et nous nous dirigeons vers "chez Modestine".



Elle n'est plus là mais son établissement de pionnière perdure.


Nous voilà donc face au fleuve et au Brésil dans l'expectative.



Le contact établi devrait permettre à Luis de savoir qu'une traversée de véhicule a été demandée mais que ce passera-t-il ?
Nous convenons, selon la théorie du verre à moitié plein, de faire une pause et de nous pointer lundi matin, à la première heure, à la douane puis au dégrad.
Si la barge arrive nous la prendrons. Le tarif étant proportionnel au nombre de véhicules, ce sera 200 euros si seuls, 120 si deux véhicules, 100 si trois etc...
Si la barge ne vient pas, il nous faudra alors franchir par pirogue jusqu'à Oiapoque pour aller rencontrer Luis et organiser notre traversée de vive voix, une gageure !


Lundi 7h00 : Bonjour la douane ! Histoire de détendre l'atmosphère pluvieuse, nous abordons le sujet de l'ouverture du pont et du transfert vers les nouveaux locaux.
Le verdict est sans appel : le pont ne servira à rien et ne changera rien, donc... Salutations et direction le dégrad (plan incliné pour mise à l'eau ou embarquement en langage guyanais).

7h45 : un véhicule s'immobilise derrière le nôtre. La discussion qui s'en suit nous permet de savoir que ce couple tombé du ciel a réservé et compte rejoindre Macapa dans la journée pour prendre l'avion vers Belem, à minuit, pour aller au salon du livre.
Notre soulagement est immense.

7h50 : Un troisième véhicule s'inscrit dans la file et comble du bonheur, le bruit caractéristique du moteur de la barge nous parvient distinctement.

Quelques minutes plus tard c'est l'embarquement, puis les formalités douanières et administratives côté brésilien et enfin, cap au Sud, vers Calçoene et Macapa.



Un pont trop loin ? Un pont pour rien ?




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