Le hasard fait bien les choses

25 février,


Avant de reprendre la route, il nous faut faire réparer notre roue crevée. Au sortir de l'hôtel nous prenons à droite pour retourner vers l'entrée de ville sud. Juste avant le pont nous trouvons une borracharia. La réparation s'effectue sans problème malgré un outillage rudimentaire et de fortune.

Durant la réparation nous discutons avec les brésiliens présents et tous nous disent qu'il nous faut aller à Vitoria do Xingu plutôt qu'à Altamira pour trouver une barge en direction d'Almeirim ou de Macapà.

Forts de ce renseignement, nous prenons la route qui se révèle être goudronnée et en bon état.

Après quelques dizaines de km, nous butons sur le Xingu qu'il nous faut franchir par moyen discontinu, c'est à dire une balsa.

Le fleuve franchi dans sa partie la plus étroite, nous reprenons la route accompagnés par l'orage. C'est ainsi que nous atteignons Altamira où, comme en Argentine, nous trouvons des stations service, mais pas de gasoil. Par chance, la ville est grande, les stations nombreuses et le 4eme essai se révèle productif.

Plein fait et repas pris, nous repartons en direction de Vitoria do Xingu. Quelle agréable surprise que de trouver une route fraîchement goudronnée pour les 50 km qu'il nous reste à faire !


Arrivés à destination, pas de gare maritime ou de guichet et il nous faut partir, une fois de plus, à la pêche au renseignements.

Notre premier interlocuteur laisse entrevoir que nous sommes au bon endroit et qu'il y a des balsas qui partent vers Almeirim et Manaus ou vers Macapà et Belèm.

Soyons fous, essayons de trouver une barge en partance pour Macapà !


Notre second interlocuteur s'agace de voir que nous ne parlons pas portugais mais accepte de nous renseigner.

A la question quand ?, nous répondons dès que possible, demain, après de main ou plus tard …..

En retour sa réponse nous laisse perplexes jusqu'à ce que nous comprenions qu'il est possible d'embarquer dans l'heure qui suit sur le bateau d'à côté.

Aux anges, nous le remercions et partons rencontrer le capitaine du Sao Pedro. Une demie heure plus tard, le Land et nous sommes sur la barge et plus rien n'a d'importance.

En attendant l'heure du départ prévu à 18h, nous assistons, amusés aux jeux des ado, aux derniers chargements et à la vie du port.

Wheeling aquatique

Transport à bestiaux

Kholanta amazonien

Arrivée du déménagement

Déménagement du canapé

Il est 18h30 quand la barge quitte le quai et s'ébranle en direction de Macapà.

La nuit sur le long fleuve tranquille qu'est le Xingu, ne sera troublée que par la pluie, le vent et les escales.


26 février,

Au matin, la pluie perdure et le voyage monotone se poursuit, en direction de Macapa.

Le franchissement de l´Equateur est salué selon la tradition par le tir de quelques fusées et pétards

Borne matérialisant l'équateur

Entre hamacs, eau et forêt, le temps s'écoule comme le fleuve.

Heureusement quelques escales animent la journée

Et le soleil ne fait qu'une timide percée avant de se coucher.

La journée laissera des traces mais bien différentes de celles-ci.

Il est environ 20h30 quand la balsa accoste au port de Santana. Trente minutes plus tard, nous sommes au coeur de Macapá et trouvons un hôtel pour nous poser et faire les formalités de réservations barge, bateaux et avions.