jeudi 27 février 2014

Haro sur l'Amazone

22 février

Le réveil s'effectue sous la pluie et paradoxalement nous sommes ravis car nous avons atteint le goudron hier soir.
Durant toute la nuit, les trains de Mana se sont succédés et il est probable que les 69 km de piste que nous avons parcourus, contrariés hier soir, seraient devenus autant de km de boue avec des bourbiers piégeux.

Un passage rapide dans un magasin artisanal pour y découvrir "Capim Dourado, un or de singe, qui est utilisé pour recouvrir vannerie, bijoux et autres objets et nous voilà repartis.

La fin de boucle jusqu'à Palmas (bis), est interminable et ce n'est que vers 13 heures que nous touchons au but.

Après le déjeuner, nous obliquons vers l'ouest puis vers le nord en direction de Guarai. Les fleuves deviennent amazoniens de par leur largeur et leur couleur





La route est pénible car les paramètres à gérer sont nombreux et nous avons parfois l'impression de jouer à la roulette russe.
Il est très désagréable d'être coincé derrière un mastodonte qui se traîne dont la longueur avoisine les 30 m, qui louvoie de gauche à droite pour éviter les nids d'autruches, tout en voyant dans son rétroviseur un de ses confrères plus rapide qui entreprend un dépassement alors que la visibilité n'excède pas les 200 m.

Que faire, si ce n'est de réduire encore la vitesse afin de laisser un espace suffisant pour lui permettre de se rabattre en cas d'urgence sans se retrouver dans le fossé ?

Il est 17h30 quand nous apercevons une station service désaffectée (encore). Nous nous y arrêttons pour remplacer la roue avant gauche dont le pneu est lisse, par la roue de secours.

Au moment de repartir le ciel s'est particulièrement assombri et deux motards autochtones nous rejoignent sous le auvent de la station.
Quelques secondes plus tard, de grosses gouttes  viennent s'écraser sur la structure tandis que deux autres motards rejoignent l'abri.

Et c'est le déluge....




La nuit approchant et la pluie étant incessante, nous convenons de passer la nuit sur place.



23 février.

Le soleil a refait son apparition et nous reprenons la route des camions avec la même problématique que la veille.

A la tombée de la nuit, nous atteignons Eldorado dos Carajás où faute de trouver l´hôtel Atlanta, nous échouons dans une station service (en service) où il nous est permis de manger d'excellentes brochettes et de passer la nuit.



24 février,

Depuis Guarai nous circulons sans les camions puisque nous avons abandonné la route de Belèm pour rejoindre Maraba par l'ouest.
A partir de cette ville, nous circulons sur la transamazonienne  qui rapidement devient une piste.










Un peu moins de 200 km serons parcourus en 5 heures et c'est avec soulagement que nous retrouvons le goudron à Novo Repartimento, même si un panneau annonce des travaux sur les 70 prochains km.

Le ruban d'asphalte est neuf et seuls les abords des ponts en bois ne sont pas revêtus. La moyenne kilométrique monte jusqu'à 60 malgré le franchissement des coupures qui se fait au ralentí et la traversée de grands troupeaux de vaches maigres qui utilisent sans vergogne le seul axe de pénétration.





Il est un peu moins de 17h et nous nous surprenons à rêver de pouvoir atteindre Altamira, 240 km plus loin, en fin de journée.

Après Pacajà, les zones de travaux se font plus nombreuses et plus longues. Après une vingtaine de km, nous nous immobilisons derrière une vingtaine de semi-remorques arrêtés. Travaux ? Troupeaux ? Boubier ?

Les trois mon général !!!






L'attente dure une demie heure avant que l'immense troupeau ne s'ébranle et s'écoule durant une autre demie heure.








Débarrassés du problème animal le franchissement du bourbier s'annonce difficile d'autant que souvent une seule voie doit permettre l'écoulement des usagers dans les deux sens.

Les plantages des camions sont nombreux et heureusement les engins de travaux public secourent les infortunés.

C'est en dépassant un de ces malheureux, qui attend l'arrivée du buldozer, que notre roue avant droite est victime d'une perfide crevaison.







Changement de roue fait, nous reprenons notre place dans la chenille mécanique.






La nuit tombe et c'est avec soulagement que nous atteignons Anapù où nous trouvons hôtellerie et restauration pour nous remettre des émotions de la journée.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire