9 janvier
Le chat, la belette et le le petit lapin. Dédicace pour Marine.
C'est à proximité immédiate de Faro José
Ignacio que nous passons une nuit calme, bercés par la rumeur de l'océan situé
à moins de 300m.
Bien qu'à
une centaine de mètres de la route littorale, nous sommes dans un îlot
de verdure dont j'ai obstrué la seule
vue directe sur le land avec quelques branchages.
Au matin, nous décidons de poursuivre sur le
littoral puis de rejoindre la bande de terre entre océan et fleuve qui continue
vers l'est puisqu'un système de bac gratuit permet de franchir l'onde.
Interpelé par notre plaque minéralogique, un
des passeurs vient nous faire part de son intérêt pour la France. Pour
corroborer ses dires, il balbutie quelques formules de politesse en français
puis évoque Aznavour. De plus, il joint le geste à la parole, s'affaire sur son
téléphone cellulaire et parvient à nous faire écouter « Mourir
d'aimer » en « castillano ».
La "caleta" est assez déserte. Il faut dire que
l'univers est d'eau et nous trouvons original ce petit hôtel restaurant
amphibi.
Des vaches, des prairies partiellement
inondées, de la boue du fait des récents orages, des clôtures, peu d'arbres mis
à part les boqueteaux qui entourent les habitations des estancias et nous voilà
encore une fois prisonniers du paysage.
Nous profitons de notre passage à Rocha pour
déjeuner et faire le blog avant de poursuivre sur La Paloma qui n'a qu'un phare
de 1874 à offrir, tout comme José Ignacio.
Nous poursuivons vers Cabo Polonio puis
Valizas pour trouver un bivouac mais rien. Des vaches et des spots plage
surpeuplés.
Du coup, c'est la fuite et n'hésitons pas à faire
une retraite de plus 100 km pour retrouver notre havre de paix de la veille.
Il est près de 21 heures quant nous quittons
la route pour retrouver nos pénates.
A peine dans le sous bois, un sac plastique blanc accroché aux branchages
mis en place la veille m'interpelle. Un effet du vent peut être.
Nous voilà presqu'au seuil de notre gite et
nous apercevons 2 jeunes campeurs installés gentiment, sur le point de diner.
Contrairement à la fable Jean de la Fontaine,
pas de querelle ni litige. Nous poursuivons plus avant sans hésitation car je
sais pouvoir y trouver une clairière reconnue la veille.
Du coup, tant pis pour Grippeminaud, le bon
apôtre,« gros et gras, arbitre expert sur tous les cas ».
(Marine, tu t'en souviens ? Et pense aussi au
« Petit Prince »)
La nuit est calme et seul l'orage qui éclate
vers 4h00 vient un peu troubler notre sommeil.
Dans ces cas là, comme par grand vent, nous
apprécions l'abri sûr que nous procure notre compagnon par rapport à une tente
même fut-elle de toit.
10 janvier
Au matin, juste retour, je m'occupe un peu du
land comme pour le remercier et pour qu'il se porte le mieux possible.
Il est midi quand nous prenons la route vers
Rocha (déjeuner) puis Castillos.
Faute d'avoir trouver wifi ou cyber café, nous
poursuivons vers le Parc National de Santa Teresa dont on nous a dit le plus
grand bien.
Tenu par les militaires, ce parc propose
plages, zones de camping, commodités, ombrière, chemin d'interprétation dans un
cadre de verdure hors du commun.
A suivre
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