Changement de cap: Les geysers del Tatio.

28 septembre

C'est en début d'après-midi que nous nous élançons à l'assaut de la montagne pour rejoindre les geysers del Tatio. Le trajet long de 90 km, doit nous amener à 4320 m.

Après 28km nous nous arrêtons aux thermes de Puritana pour nous y baigner.

L'eau est à 34°c et la facture salée …. (environ 50€ pour deux)

Vers 16h nous reprenons la piste pour les 60 km restants. L'altitude comme d'habitude offre de beaux paysages et des rencontres avec la faune.

Il est 18h lorsque nous débarquons dans le site géothermique du Tatio qui est le plus grand champ de geysers de l'hémisphère sud.

Après nous être acquittés du droit d'entrée, nous rejoignons en Land le champ des geysers et de ses concrétions. Certaines marmites d'un diamètre supérieur à 2 m sont en ébullition avec une eau à 85° C

La température extérieure agréable jusque là, chute rapidement avec le déclin du soleil. Nous nous préparons à passer une nouvelle nuit avec -25° bien tassés. Il faut dire que nous sommes à plus de 4300 m.

29 septembre

Vers 5h30, c'est l'heure du réveil et il est difficile de sortir des duvets et du Land tant il fait froid.

Les bidons d'eau sont gelés et nous reconditionnons le Land en version route rapidement pour nous réchauffer.

Bien que le moteur tourne il a du mal à monter en température et se révèle bien incapable de nous apporter quelques calories.

Nous espérons que le spectacle que doit nous procurer l'aube sera à la hauteur pour compenser les inconvénients du froid glacial.

Ce n'est que vers 6h20 pour nous voyons apparaître les premiers véhicules, minibus et bus qui arrivent de San Pedro, de Calama ou d'ailleurs.

A San Pedro, le départ des tours operator était prévu à 4 h, c'est pour ça que nous sommes montés la veille et avons choisi de dormir sur place.

A 6h30 nous sommes dans le champ de geysers et malgré la vapeur d'eau le froid nous tétanise.

Par endroit, l'eau expulsée à 85° n'a pas eu l'occasion de parcourir beaucoup de distance avant d'être pétrifiée par le gel.

Plus la luminosité augmente, plus nous apercevons les volutes de fumée s'élever dans le ciel. Il faut dire qu'à cette heure-ci le gradian est positif.

Nous espérions voir des colonnes d'eau atteindre des hauteurs remarquables, mais les altitudes atteintes sont similaires à celles de la veille. Seules les vapeurs s'élèvent d'autant plus aisément qu'il n'y a pas de vent pour les rabattre.

Le spectacle vaut tout de même le détour et on n'ose imaginer ce qu'il adviendrait si d'aventure un visiteur venait à tomber dans ces eaux bouillantes.

La brochure distribuée met en garde sur la fragilité de la croûte à certains endroits et explique les gestes de premiers secours en cas de brûlure, ce qui n'est pas rassurant tant il y a du monde.