vendredi 27 septembre 2013

La côte pacifique


22 septembre

Après une nuit paisible, et alors que nous prenons le petit déjeuner nous constatons que la roue avant droite s'est partiellement dégonflée. Le même constat ayant été fait la veille, nous décidons de la remplacer par notre ultime roue de secours.
La fuite venant de la valve, une opération rustine serait sans effet. Il nous faudra donc trouver une chambre à air, les voleurs de Puno nous ayant délestés de celles que nous avions en réserve. Étant dans la mécanique, nous en profitons pour faire l'entretien du moteur et des filtres.

C'est vers 11 heures que nous mettons cap au sud en direction d'Iquique, qui a la particularité de posséder une zone franche (dixit la douane).

La route est belle et ne présente pas de difficulté majeure. Même les zones en travaux pour doublement des voies sont sécurisées, bien signalées et carrossables.









Notre route vers le sud tente de suivre le littoral à travers les déserts. Néanmoins, les reliefs orientés est-ouest nous amènent à quitter les talwegs pour rejoindre les crêtes et réciproquement.
Quatre fois il nous faudra gravir et descendre les mouvements de terrain avec un dénivelé de 900m.

La jauge à carburant nous rappelle à l'ordre et nous rejoignons Pozo Almonte pour faire le plein (le prix du gasoil, 660 pesos chiliens par litre, soit environ 1 € le litre). Pas de chambre à air, ce qui fait que nous demeurons vulnérables.

C'est vers 18h que nous atteignons Iquique. La signalisation retrouvée depuis la frontière, s'enrichit de nouveaux panneaux



Il est vrai que depuis que nous sommes sur le sol chilien nous avons retrouvé certains aspects de notre civilisation (respect de la signalisation, du code de la route, plus d'emploi intempestif du klaxon....).
Iquique confirme l'impression ressentie à Putre et à Arica. L'anarchie des taxis, collectivo et autres bus, n'a pas franchi les frontières. Les piétons sont prioritaires sur les passages protégés qui sont systématiquement signalés. De plus, il est étonnant de voir le premier véhicule amené à céder le passage aux piétons, mettre les feux de détresse pour alerter les suivants et éviter la tentation d'un dépassement.

Le camping des 3 îles sera notre bivouac pour les deux jours à venir. Pas question de quitter Iquique sans avoir résolu le problème pneu-chambres à air.







23 septembre

Lors du petit déjeuner, nous entendons des appels de phoques ou autres animaux marins, regroupés sur une des îles


Après les avoir observés, nous partons à la découverte d'Iquique et à la recherche de chambres à air.

A l'heure du repas, nous sommes en plein cœur de la zone franche. Mais notre prospection s'avère infructueuse. Dépités, nous avalons sur le pouce du poisson frit avant de partir vers la concession Michelin repérée la veille dans la ville de Alto. Malheureusement l'établissement ne fait que la gamme bus et camions et nous renvoie vers Zofri, (zone franche) et l'importateur New-York, fournisseur Michelin.
En entrant dans la zone, nous devinons au premier carrefour l'enseigne Michelin sur notre droite. Nous nous y rendons soulagés, mais malheureusement ni chambre ni pneu.
Le tour des négociants reprend sans succès. Impossible de trouver des pneus 4x4 de notre dimension, impossible de trouver des chambres à air si ce n'est en lot complet (pneu + chambre) mais tous les pneus sont de type route.

Désabusés et inquiets, nous reprenons la route du camping et faisons quelques photo sans enthousiasme.

Peu après le Trois-mats, Esmeralda




nous longeons le littoral où un groupe de lions de mer paresse sur les rochers parmi mouettes et pélicans








Le mâle dominant n'hésite pas à charger un Chilien qui s'était trop approché.







Nous reprenons notre quête sans plus de succès et profitons d'une Karcher pour décrotter sommairement le Land.

Coincée entre les hauteurs et l'océan, la ville étale tous ses atours le long du front de mer, ce qui nous a conduits à faire des mini films que nous mettrons sur You-Tube quand nous aurons une bonne connexion ….
Particulièrement bien équipé, le front de mer propose piste cyclable, promenade, jeux pour enfants et même des appareils de musculation (rameur, vélo elliptique, etc...) en libre service.








24 septembre

Nouvelle campagne de recherche. La zone franche est de nouveau notre cible prioritaire d'autant que de nombreux fournisseurs étaient fermés la veille.

A notre arrivée, nombreux sont encore les rideaux métalliques baissés. Renseignements pris, il semblerait que les heures d'ouverture soient entre 10 et 11 heures. Néanmoins nous entamons le tour de ceux qui ont embauché.
Le côté droit de la rue ne nous propose que des moues dubitatives et des réponses négatives. Arrivés au bout de la voie, nous faisons demi-tour afin de voir si Good-Year et Pirelli sont enfin ouverts.
Chemin faisant, nous lorgnons côté gauche et apercevons le fournisseur Continental. A tout hasard, nous traversons la rue et EUREKA ! ce fournisseur possède des chambres à air.

Prudence est mère de sûreté, nous en acquérons 4 et soulagés repartons vers le front de mer.

La chance aidant une nouvelle fois, nous tombons sur un artisan équipé de machines hydrauliques, ce qui nous permet de faire équiper notre roue de secours.

Ceci fait, nous partons déjeuner avant de poursuivre plus au sud en direction de Tocopilla.







Après 220 km, d'une route littorale monotone, nous parvenons à Tocopilla.


Après quelques courses et le plein, nous montons sur les hauteurs pour bivouaquer.

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