22 septembre
Après une nuit paisible, et alors que
nous prenons le petit déjeuner nous constatons que la roue avant
droite s'est partiellement dégonflée. Le même constat ayant été
fait la veille, nous décidons de la remplacer par notre ultime roue
de secours.
La fuite venant de la valve, une
opération rustine serait sans effet. Il nous faudra donc trouver une
chambre à air, les voleurs de Puno nous ayant délestés de celles
que nous avions en réserve. Étant dans la mécanique, nous en
profitons pour faire l'entretien du moteur et des filtres.
C'est vers 11 heures que nous mettons
cap au sud en direction d'Iquique, qui a la particularité de
posséder une zone franche (dixit la douane).
La route est belle et ne présente pas
de difficulté majeure. Même les zones en travaux pour doublement
des voies sont sécurisées, bien signalées et carrossables.
Notre route vers le sud tente de suivre
le littoral à travers les déserts. Néanmoins, les reliefs orientés
est-ouest nous amènent à quitter les talwegs pour rejoindre les
crêtes et réciproquement.
Quatre fois il nous faudra gravir et
descendre les mouvements de terrain avec un dénivelé de 900m.
La jauge à carburant nous rappelle à
l'ordre et nous rejoignons Pozo Almonte pour faire le plein (le prix
du gasoil, 660 pesos chiliens par litre, soit environ 1 € le
litre). Pas de chambre à air, ce qui fait que nous demeurons
vulnérables.
C'est vers 18h que nous atteignons
Iquique. La signalisation retrouvée depuis la
frontière, s'enrichit de nouveaux panneaux
Il est vrai que depuis que nous sommes
sur le sol chilien nous avons retrouvé certains aspects de notre
civilisation (respect de la signalisation, du code de la route, plus
d'emploi intempestif du klaxon....).
Iquique confirme l'impression ressentie
à Putre et à Arica. L'anarchie des taxis, collectivo et autres bus,
n'a pas franchi les frontières. Les piétons sont prioritaires sur
les passages protégés qui sont systématiquement signalés. De
plus, il est étonnant de voir le premier véhicule amené à céder
le passage aux piétons, mettre les feux de détresse pour alerter
les suivants et éviter la tentation d'un dépassement.
Le camping des 3 îles sera notre
bivouac pour les deux jours à venir. Pas question de quitter Iquique
sans avoir résolu le problème pneu-chambres à air.
23 septembre
Lors du petit déjeuner, nous entendons
des appels de phoques ou autres animaux marins, regroupés sur une
des îles
Après les avoir observés, nous
partons à la découverte d'Iquique et à la recherche de chambres à
air.
A l'heure du repas, nous sommes en
plein cœur de la zone franche. Mais notre prospection s'avère
infructueuse. Dépités, nous avalons sur le pouce du poisson frit
avant de partir vers la concession Michelin repérée la veille dans
la ville de Alto. Malheureusement l'établissement ne fait que la
gamme bus et camions et nous renvoie vers Zofri, (zone franche) et
l'importateur New-York, fournisseur Michelin.
En entrant dans la zone, nous devinons
au premier carrefour l'enseigne Michelin sur notre droite. Nous nous
y rendons soulagés, mais malheureusement ni chambre ni pneu.
Le tour des négociants reprend sans
succès. Impossible de trouver des pneus 4x4 de notre dimension,
impossible de trouver des chambres à air si ce n'est en lot complet
(pneu + chambre) mais tous les pneus sont de type route.
Désabusés et inquiets, nous reprenons
la route du camping et faisons quelques photo sans enthousiasme.
Peu après le Trois-mats, Esmeralda
nous longeons le littoral où un groupe de lions de mer paresse sur les rochers parmi mouettes et pélicans
Le mâle dominant n'hésite pas à charger un Chilien qui s'était trop approché.
Nous reprenons notre quête sans plus
de succès et profitons d'une Karcher pour décrotter sommairement le
Land.
Coincée entre les hauteurs et l'océan,
la ville étale tous ses atours le long du front de mer, ce qui nous
a conduits à faire des mini films que nous mettrons sur You-Tube
quand nous aurons une bonne connexion ….
Particulièrement bien équipé, le
front de mer propose piste cyclable, promenade, jeux pour enfants et
même des appareils de musculation (rameur, vélo elliptique, etc...)
en libre service.
24 septembre
Nouvelle campagne de recherche. La zone franche est de nouveau notre
cible prioritaire d'autant que de nombreux fournisseurs étaient
fermés la veille.
A notre arrivée, nombreux sont encore
les rideaux métalliques baissés. Renseignements pris, il semblerait
que les heures d'ouverture soient entre 10 et 11 heures. Néanmoins
nous entamons le tour de ceux qui ont embauché.
Le côté droit de la rue ne nous
propose que des moues dubitatives et des réponses négatives.
Arrivés au bout de la voie, nous faisons demi-tour afin de voir si
Good-Year et Pirelli sont enfin ouverts.
Chemin faisant, nous lorgnons côté
gauche et apercevons le fournisseur Continental. A tout hasard, nous
traversons la rue et EUREKA ! ce fournisseur possède des chambres à
air.
Prudence est mère de sûreté, nous en
acquérons 4 et soulagés repartons vers le front de mer.
La chance aidant une nouvelle fois,
nous tombons sur un artisan équipé de machines hydrauliques, ce qui
nous permet de faire équiper notre roue de secours.
Ceci fait, nous partons déjeuner avant
de poursuivre plus au sud en direction de Tocopilla.
Après 220 km, d'une route littorale monotone, nous parvenons à Tocopilla.
Après quelques courses et le plein,
nous montons sur les hauteurs pour bivouaquer.
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