Nous quittons notre bivouac aux
alentours de 10h et prenons la route en direction de Calama.
Un ruban d'asphalte large de 7m majoré
de ses accotements, deux lignes haute tension à droite et à gauche
l'encadrent, au delà le désert à perte de vue et en fond de
tableau la chaîne des volcans qui constitue la frontière avec la
Bolivie et l'Argentine. Tel est le spectacle.
Au bout de 40 km le tracé s'infléchit
de quelques degrés avant de reprendre sa rectitude. 20km plus loin,
un stop nous signale que la route nord-sud est prioritaire.
30km après enfin quelques courbes ! En
100km nous nous sommes élevés d'environ 1000m.
Dans cette
immensité seuls quelques nuages de poussière ont attesté
d'activités humaines avec mines et extractions de minerais.
Le seuil franchi la descente s'amorce
et nous apercevons su la gauche la mine de Chiquicamata, plus grande
mine à ciel ouvert du monde, et sur la droite la ville de Calama
avec ses îlots de verdure.
A proximité du centre ville nous
trouvons un stationnement pour le Land et commençons à arpenter la
rue piétonne à la recherche d'un point information.
Orientés vers la municipalité, nous
trouvons le point d'information municipal où nous récupérons une
carte de la ville et des environs immédiats.
Intéressés par la visite de la mine,
la personne qui nous renseigne nous explique que la prochaine visite
guidée démarrera à 13h. Comme il est 12h40, cela nous laisse 5mn
pour acheter eau et nourriture avant de sauter dans un collectivo
pour rejoindre le point de départ 5 km plus au nord.
Arrivés sur place, nous rencontrons un
couple de français de la Drôme accompagné par un couple de
chiliens rencontré 28 ans plus tôt lors de leur exil en France.
Après les formalités administratives,
nous prenons place dans un bus qui rejoint le site minier.
Le campement qui accueillait 25000
personnes n'est plus aujourd'hui occupé. C'est une véritable ville
fantôme avec son théâtre, son église, son temple, ses écoles ses
parcs et jardins pour enfants qui continuent de bénéficier d'un
entretien sommaire.
Après une présentation en salle,
durant laquelle nous apprenons que le Chili produit 40% du cuivre
mondial, que le rendement moyen est de 1% (1kg de cuivre pour 100kg
de roche extraits), que la mine fait travailler 55000 personnes à
l'heure actuelle, qu'elle produit 1796 milliers de tonnes par an...
Nous réembarquons dans le bus, en direction du cratère d'extraction. Lors de notre phase d'approche, nous rencontrons la noria des dumper.
Ces engins à 6 roues, larges de 8m sont capables de transporter 100 tonnes de matériaux. Compte tenu de la position de leur poste de conduite et de la présence du vide ils roulent à gauche. Consommant 13 l de gasoil à la minute, ils sont comme des fourmis, circulant entre pelles-buttes au chargement et zones de bennage et de concassage.
Utilisant l'acide sulfurique et l'électrolyse, pour respectivement séparer le cuivre des autres minerais, puis l'affiner, la mine est néanmoins certifiée ISO 9001 et fait le maximum pour respecter le milieu ambiant.
Compte tenu du filon et de son importance, la société d'extraction est certaine de pouvoir produire pendant encore au moins 100 ans. Compte tenu des bénéfices on trouve sur le site la plus grande machine d'extraction au monde
Déposés à l'entrée de la ville nous
rejoignons le centre à pieds, ce qui nous contraint à nous
désaltérer avant de trouver un point de restauration et de bivouac.
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