vendredi 27 septembre 2013

Calama et les mines


25 septembre




Nous quittons notre bivouac aux alentours de 10h et prenons la route en direction de Calama.
Un ruban d'asphalte large de 7m majoré de ses accotements, deux lignes haute tension à droite et à gauche l'encadrent, au delà le désert à perte de vue et en fond de tableau la chaîne des volcans qui constitue la frontière avec la Bolivie et l'Argentine. Tel est le spectacle.
Au bout de 40 km le tracé s'infléchit de quelques degrés avant de reprendre sa rectitude. 20km plus loin, un stop nous signale que la route nord-sud est prioritaire.
30km après enfin quelques courbes ! En 100km nous nous sommes élevés d'environ 1000m.
Dans cette immensité seuls quelques nuages de poussière ont attesté d'activités humaines avec mines et extractions de minerais.

Le seuil franchi la descente s'amorce et nous apercevons su la gauche la mine de Chiquicamata, plus grande mine à ciel ouvert du monde, et sur la droite la ville de Calama avec ses îlots de verdure.






A proximité du centre ville nous trouvons un stationnement pour le Land et commençons à arpenter la rue piétonne à la recherche d'un point information.




Orientés vers la municipalité, nous trouvons le point d'information municipal où nous récupérons une carte de la ville et des environs immédiats.
Intéressés par la visite de la mine, la personne qui nous renseigne nous explique que la prochaine visite guidée démarrera à 13h. Comme il est 12h40, cela nous laisse 5mn pour acheter eau et nourriture avant de sauter dans un collectivo pour rejoindre le point de départ 5 km plus au nord.
Arrivés sur place, nous rencontrons un couple de français de la Drôme accompagné par un couple de chiliens rencontré 28 ans plus tôt lors de leur exil en France.
Après les formalités administratives, nous prenons place dans un bus qui rejoint le site minier.
Le campement qui accueillait 25000 personnes n'est plus aujourd'hui occupé. C'est une véritable ville fantôme avec son théâtre, son église, son temple, ses écoles ses parcs et jardins pour enfants qui continuent de bénéficier d'un entretien sommaire.



Après une présentation en salle, durant laquelle nous apprenons que le Chili produit 40% du cuivre mondial, que le rendement moyen est de 1% (1kg de cuivre pour 100kg de roche extraits), que la mine fait travailler 55000 personnes à l'heure actuelle, qu'elle produit 1796 milliers de tonnes par an...



Nous réembarquons dans le bus, en direction du cratère d'extraction. Lors de notre phase d'approche, nous rencontrons la noria des dumper.





Ces engins à 6 roues, larges de 8m sont capables de transporter 100 tonnes de matériaux. Compte tenu de la position de leur poste de conduite et de la présence du vide ils roulent à gauche. Consommant 13 l de gasoil à la minute, ils sont comme des fourmis, circulant entre pelles-buttes au chargement et zones de bennage et de concassage.








Utilisant l'acide sulfurique et l'électrolyse, pour respectivement séparer le cuivre des autres minerais, puis l'affiner, la mine est néanmoins certifiée ISO 9001 et fait le maximum pour respecter le milieu ambiant.
Compte tenu du filon et de son importance, la société d'extraction est certaine de pouvoir produire pendant encore au moins 100 ans. Compte tenu des bénéfices on trouve sur le site la plus grande machine d'extraction au monde




Déposés à l'entrée de la ville nous rejoignons le centre à pieds, ce qui nous contraint à nous désaltérer avant de trouver un point de restauration et de bivouac.


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