24 août
C'est vers 13h que nous prenons la
route en direction de Moquegua. La route située dans la bande
littorale, nous propose les habituels déserts, les zones de
« neblina »et un océan sous couverture.
Chose étonnante, compte tenu de la
visibilité et de la nébulosité, le désert est occupé sur
environs 50km par une base aérienne, ce qui ne doit pas facilité
décollages, atterrissages et exercices de tirs.
Après Moquegua, la route s'élève rapidement et les paysages prennent de la couleur.
Après Moquegua, la route s'élève rapidement et les paysages prennent de la couleur.
Les inévitables camions citerne, du
fait de la sinuosité et de la pente, nous interdisent une moyenne
supérieure à 40km/h. Ainsi, ce n'est que vers 17h30 que nous
atteignons Torata.
Compte tenu de l'heure et de notre
méconnaissance du trajet à venir, nous poursuivons notre ascension.
A partir de 18h15 nous nous mettons à la recherche d'un bivouac,
mais la route coincée entre talus et talwegs ne nous permet pas de
sortir de l'axe.
Trois quart d'heure plus tard, les
dernières lueurs du jour ayant disparu, la montée se fait dans
l'obscurité et la recherche dans le faisceau des phares. A partir de
3800 m d'altitude, la neige fait son apparition et la route est
parfois mouillée du fait de la fonte des neiges durant la journée.
La progression est de plus en plus
difficile du fait de l'altitude, du vent et de la température
largement négative qui entraînent l'apparition de verglas. Après
avoir atteint 4563 m, nous butons sur un semi remorque en travers de
la chaussée.
A pieds, Patrick va voir ce qui se
passe. Plusieurs camions sont immobilisés et les conducteurs tentent
de maintenir leur véhicule sur la route en faisant des calages avec
des pierres.
Face à cette situation et à la chute
de quelques flocons, nous décidons de faire demi-tour pour rejoindre
une zone plus sûre et plus clémente. La descente à peine amorcée
les flocons sont rejoints par une sorte de grésil.
Les yeux sur le GPS, nous regardons
l'altitude décroître en fonction de la distance parcourue et chaque
hectomètre de dénivelé négative est annoncé à voix haute pour
se rassurer.
La descente durera 60 km avant que nous
décidions de nous arrêter. L'altitude est alors de 2300 m et la
température presque agréable.
25 août : Anniversaire de Yann
Après le petit déjeuner, nous
poursuivons notre descente sur Torata pour faire le plein, notre
autonomie ayant été sérieusement amputée la veille et
l'incertitude étant grande quant à trouver une station service sur
la route de Desaguadero.
Plein fait, nous rebroussons chemin et
parcourons 70 km avant de retrouver notre point d'arrêt de la veille.
A cette occasion et nous le vérifierons tout au long du trajet, nous
découvrons des zones de chaussée recouverte de terre. L'absence de
talus et donc d'éboulement possible démontre que cette terre est
celle répandue par les routiers pour se sortir des zones de verglas.
Il est amusant de lire les panneaux de
bord de route qui appellent à ne pas laisser de pierre sur la
« pista ».
L'altitude maximale atteinte était
4700 m et aux altitudes voisines nous avons trouvé des paysages
enneigés mais heureusement la route était dégagée et la fonte
bien engagée.
Entre 13h30 et 14h10 nous effectuons les formalités sorties - entrées immigration et douane.
Le lac Titicaca est toujours là entouré de sommets enneigés.
Nous atteignons Tiwanaku, haut lieu de
réparation mécanique à l'africaine, vers 16h00, heure bolivienne.
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