mercredi 28 août 2013

Retour vers la Bolivie


24 août

C'est vers 13h que nous prenons la route en direction de Moquegua. La route située dans la bande littorale, nous propose les habituels déserts, les zones de « neblina »et un océan sous couverture.

Chose étonnante, compte tenu de la visibilité et de la nébulosité, le désert est occupé sur environs 50km par une base aérienne, ce qui ne doit pas facilité décollages, atterrissages et exercices de tirs.


Après Moquegua, la route s'élève rapidement et les paysages prennent de la couleur.





Les inévitables camions citerne, du fait de la sinuosité et de la pente, nous interdisent une moyenne supérieure à 40km/h. Ainsi, ce n'est que vers 17h30 que nous atteignons Torata.






Compte tenu de l'heure et de notre méconnaissance du trajet à venir, nous poursuivons notre ascension. A partir de 18h15 nous nous mettons à la recherche d'un bivouac, mais la route coincée entre talus et talwegs ne nous permet pas de sortir de l'axe.
Trois quart d'heure plus tard, les dernières lueurs du jour ayant disparu, la montée se fait dans l'obscurité et la recherche dans le faisceau des phares. A partir de 3800 m d'altitude, la neige fait son apparition et la route est parfois mouillée du fait de la fonte des neiges durant la journée.

La progression est de plus en plus difficile du fait de l'altitude, du vent et de la température largement négative qui entraînent l'apparition de verglas. Après avoir atteint 4563 m, nous butons sur un semi remorque en travers de la chaussée.
A pieds, Patrick va voir ce qui se passe. Plusieurs camions sont immobilisés et les conducteurs tentent de maintenir leur véhicule sur la route en faisant des calages avec des pierres.
Face à cette situation et à la chute de quelques flocons, nous décidons de faire demi-tour pour rejoindre une zone plus sûre et plus clémente. La descente à peine amorcée les flocons sont rejoints par une sorte de grésil.

Les yeux sur le GPS, nous regardons l'altitude décroître en fonction de la distance parcourue et chaque hectomètre de dénivelé négative est annoncé à voix haute pour se rassurer.

La descente durera 60 km avant que nous décidions de nous arrêter. L'altitude est alors de 2300 m et la température presque agréable.


25 août : Anniversaire de Yann

Après le petit déjeuner, nous poursuivons notre descente sur Torata pour faire le plein, notre autonomie ayant été sérieusement amputée la veille et l'incertitude étant grande quant à trouver une station service sur la route de Desaguadero.






Plein fait, nous rebroussons chemin et parcourons 70 km avant de retrouver notre point d'arrêt de la veille. A cette occasion et nous le vérifierons tout au long du trajet, nous découvrons des zones de chaussée recouverte de terre. L'absence de talus et donc d'éboulement possible démontre que cette terre est celle répandue par les routiers pour se sortir des zones de verglas.
Il est amusant de lire les panneaux de bord de route qui appellent à ne pas laisser de pierre sur la « pista ».
L'altitude maximale atteinte était 4700 m et aux altitudes voisines nous avons trouvé des paysages enneigés mais heureusement la route était dégagée et la fonte bien engagée.












Entre 13h30 et 14h10 nous effectuons les formalités sorties - entrées immigration et douane.

Le lac Titicaca est toujours là entouré de sommets enneigés.





Nous atteignons Tiwanaku, haut lieu de réparation mécanique à l'africaine, vers 16h00, heure bolivienne.


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