lundi 1 juillet 2013

Puno et galères

Vendredi 28.

Nous avons hâte de tourner la page et voulons quitter Desaguadero au plus tôt comme pour exorciser le mal.
A peine sortis du lit, nous descendons rejoindre le land garé devant la grille de l'hôtel. Le marché commençant à s'installer, nous démarrons immédiatement pour éviter d'être bloqués.
Nous nous garons devant la barrière de la frontière et prenons place dans la file d'attente pour les formalités relatives à l'immigration.
Une demi heure plus tard nous abordons la douane. Le préposé présent est prêt à signer notre papier mais la police étant absente, nul ne peut ouvrir la barrière.

En suivant un argentin pleureur, nous obtenons signature et ouverture de la barrière dans une confusion totale. Nous nous engageons sur le pont et c' est maintenant au tour des policiers péruviens de nous faire signe de reculer.

Après quelques échanges entre policiers, nous voilà arrêtés devant la barrière péruvienne.
Formalités pour l'immigration puis pour la douane effectuées, nous revoilà au pied de la barrière.
Il faudra attendre 9h30 pour qu'elle s'ouvre et que nous puissions avancer au pas dans une véritable marée humaine.
Une demi heure sera nécessaire pour échapper à l' étreinte mais nous voici maintenant sur la route de Puno qui longe le lac Titicaca.






  

Après une centaine de kilométres, tenaillé par la faim, je m'arrête et nous en profitons pour déjeuner et faire un brin de toilette.
Il est presque 11h00 et nous sommes à une cinquantaine de km de Puno.
Durant la pause, je constate une tache importante de lockeed au niveau de la pédale d'embrayage alors que le niveau n'a pas baissé dans le réservoir. C'est la LEM.

Nous reprenons la route, la pédale mollit mais nos parvenons au centre de Puno.
Arrêtés dans une rue, Sylvie part identifier les plaques de rues tandis que je contrôle une fois encore le niveau hydraulique.
Sylvie me rejoint au moment où je referme le capot moteur et au même instant, un jeune d'une vingtaine d'années nous accoste et nous demande ce que nous cherchons.
Ayant répondu "un hôtel avec wifi", il nous presse de le suivre ce que nous faisons.
Trois minutes après nous sommes à la réception de l'hôtel Tito où nous réservons pour 3 nuits. Quinze ou vingt minutes plus tard, nous sommes de retour au land et regroupons nos affaires aux places avant (appareils photos, clefs, documents).
A l'ouverture de la porte arrière, c'est la stupeur. Nos 2 sacs à dos ont disparu ainsi que le blouson de Sylvie.
Immédiatement nous comprenons ce qui vient de se passer. Pendant qu'un sympatique voleur s'empressait de nous aider, un complice sans scrupule nous dépouillait.
Adieu ordinateur, iPhone, €, $, etc...

Pressés, nous n'avons pas vérifiée la porte arrière qui est restée déverrouillée.
Très affectés nous allons demander aux gardes de la caserne voisine s' ils ont vu quelque chose. Nada.
La visite de Puno commence donc par celle des locaux de la police touristique.

Faute de gradé et d'interprète, nous sommes invités à patienter une heure.
Fort de cela, je préfère quitter les lieux pour aller déjeuner et joindre la métropole pour faire immédiatement opposition pour les 2 cartes de crédit et le téléphone de Sylvie.
Merci à notre fille pour sa réactivité malgré le décallage horaire.

Il a fallu tout l'après midi pour finaliser la déclaration de vol.
Cela a commencé par une narration des evènements, en anglais, par téléphone, à un policier. Puis, l'interlocuteur anglophone a traduit mes propos à son collègue qui avait récupéré le cellulaire.
Ensuite, nous nous sommes déplacés à pied sur le lieu du délit.
Aprés interrogations des militaires et de la réception de l'hôtel, retour au poste, Sylvie et moi en land, le policier à pied.
Taquin, le land est retombé en panne devant les locaux de la police où il est interdit de stationner et ainsi de suite...

Au programme notamment, l'épreuve de dactylo sur ordinateur, l’acquittement de 7,5 soles par nous auprès de la banque nationale (frais d'enregistrement), la chasse aux photocopies (passeport et reçu de la banque), l'appel à une secrétaire pour réaliser une impression avec carbone sur imprimante à aiguilles, etc...

L'heure de la fermeture approchant et le stationnement du land étant problématique, le capitaine fut appelé en renfort. Heureusement, cet homme magnanime nous autorisa à laisser le land en infraction jusqu' au lendemain 9h00.

Samedi 29 - 8h30 - Puno.








 A peine nous étions nous approchés du land que les sentinelles, à tour de rôle, venaient nous signifier qu'il fallait partir. Aussi, nous nous lancions dans une nouvelle tentative de purge mais en vain. Impossible d'enclencher une vitesse.
La chef de poste, bien que sympathique, nous expliqua alors qu'il fallait partir coûte que coûte car il allait y avoir une cérémonie militaire et que nous étions dans le dispositif.
Soucieux de ne pas abuser de leur bienveillance, je décidais d'évacuer les lieux sur le démarreur. Pour ce faire, on enclenche une vitesse le moteur étant arrêté puis on actionne le démarreur en espérant que le moteur démarre.
Avec 6 ou 7 manœuvres similaires, le land a été évacué et stationné sur un parking à 400m du lieu de la cérémonie.
Ceci fait, nous faisions à nouveau appel à SOS métropole pour envoi en urgence d'un émetteur de rechange ainsi que d'un pc avant de rechercher, en vain, un garage ou parking gardé.






  
Cloués à Puno, piétons et le week end arrivant, nous décidons de partir à la découverte du lac Titicaca en bateau. Durant 2 jours, plus de souci, plus de klaxon, rien que de la découverte et des rencontres.

Lundi vers 17h30, à peine 1h00 après notre retour, nous partons rendre visite au land. Mauvaise surprise. La cantine sur le toit qui contenait les filtres et ingrédients de rechange a disparu et la porte conducteur a été forcée. A priori, l'alarme a fonctionné et rien ne manque dans le véhicule.
Ecoeurés, nous frappons à toutes les portes pour trouver un lieu de stationnement sécurisé avant que Puno et sa faune n'engloutisse le land.
Sylvie fait bonne pioche et c'est une fois encore au démarreur que le land rejoint ce que nous espérons être un havre de paix.
Demain journée marathon avec la police mais c'est promis, dès que nous aurons récupéré un pc, nous vous ferons à nouveau profiter de nos images et non de nos seuls déboires.

PS : Nous gardons le moral face à notre verre à moitié plein.









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